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Lundi 2 Août 2021 - 19:58

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Alors que la pandémie du coronavirus aggrave sur le plan économique et social la crise provoquée ces dernières années par la fluctuation des cours des matières premières sur les marchés mondiaux – tout particulièrement ceux de l’ « or noir » – l’accélération du processus d’intégration régionale à laquelle s’emploient les onze Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) envoie un signal fort à la communauté internationale. Un signal d’autant plus fort que le président de cette institution, Denis Sassou N’Guesso, a placé ce processus au centre de sa stratégie dès son retour au pouvoir en 1997 et n’a pas cessé depuis de s’attacher à le concrétiser.

 

Occupant en plein coeur du continent 6.670.000 kilomètres carrés où vivent près de 200.000.000 habitants le Bassin du Congo, entendu au sens le plus large du terme, devient lentement mais sûrement un acteur incontournable de l’émergence africaine. Un mouvement historique d’autant plus puissant que cette zone géographique est aussi la plus riche en ressources naturelles du continent, que l’immense fleuve Congo avec ses très nombreux affluents en facilite l’accès et donc l’exploitation, que son rôle dans la lutte contre le dérèglement climatique en fait une pièce centrale du programme mondial de préservation de la nature.

 

Le plus important dans le processus historique auquel nous assistons présentement est que le processus d’intégration régionale en cours se trouve fondé sur une vision politique au sens large du devenir de l’Afrique centrale ; exactement comme cela s’est produit tout au long des dernières décennies dans différentes régions du monde, notamment en Europe. Au-delà des avancées économiques que permettra l’abaissement progressif des barrières artificielles héritées de l’époque coloniale, ce processus rétablira et garantira la sécurité des populations très diverses qui y vivent. Une avancée stratégique dont surgiront de grands progrès humains à plus ou moins brève échéance.

 

De là à conclure que la CEEAC, si elle poursuit hardiment sur le chemin qu’elle emprunte aujourd’hui, sera demain un modèle pour l’ensemble de l’Afrique il n’y a qu’un pas que nous franchissons ici allègrement. Oui l’Afrique centrale, donc le Bassin du Congo, est sur le point de s’imposer comme un acteur incontournable de la scène mondiale. Les Dépêches de Brazzaville

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