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PCT : bilan biannuel

Lundi 29 Juillet 2013 - 8:15

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Dans son historique siège de La Congolaise, à Mpila, le Parti congolais du travail (PCT) s’était donné rendez-vous, jeudi 25 juillet, avec la presse, pour parler des deux années passées après la tenue de son congrès extraordinaire de 2011.

Aux avant-postes, bien évidemment, le secrétaire général, Pierre Ngolo, assisté par les hiérarques du parti quarantenaire : Michel Ngakala, Gabriel Oba-Apounou, Serge-Michel Odzoki, Jean-Pierre Nonault, Jean-Énoch Ngoma, Pascal Mouassiposso-Makongui, Maurice Clause Malela Soba, etc. , mais également par ces dames de plus en plus en vue au sein du sérail : Esther Gayama Ahissou, Antoinette Kébi, Arlette Soudan Nonault, sans oublier la très engagée Célestine Nkouakoua, ambassadrice du Congo en Guinée équatoriale. Puis tout ce que les partis comptent d’inconditionnels, souvent agités, qui se substituent à l’animateur du débat, tout ce que la corporation elle-même peut avoir de professionnels un peu décalés, incapables, volontairement ou non, d’assurer la sérénité de la rencontre.

Pendant plus d’une heure, néanmoins, l’échange entre l’orateur du jour et les hommes de médias a permis de situer l’intérêt du rendez-vous. En deux ans, a-t-on noté, le PCT a réussi à ramener à lui plus de 115 000 nouveaux adhérents, portant ainsi ses effectifs sur l’ensemble du territoire national à quelque 389 129 militants actifs. « Et ce n’est pas fini », commentait Pierre Ngolo, pour qui la campagne d’adhésion lancée depuis lors était toujours en cours. S’il en fait naturellement un point d’honneur pour sa formation politique, la moisson serait aussi bonne à ses yeux avec la création du mouvement unique de la jeunesse du parti, la Force montante congolaise. Il s’est aussi félicité de la naissance, dans le courant du mois d’août, de l’organisation unique des femmes ; batailles gagnées, semblait-il confier, dans l’application des recommandations du congrès. 

Qui sera l’animatrice principale du futur mouvement unique des femmes du PCT ? A priori, les secrétaires nationales du parti au sein du comité central de celui-ci ne pourront y concourir. Éveline Tchitchelle et Esther Gayama, dont on a cru entendre les noms circuler dans certaines officines comme potentielles concurrentes, sont dans ce cas. Par contre, Arlette Soudan Nonault, Antoinette Kébi et bien d’autres « camarades militantes » pourront, si elles le désirent, faire acte de candidature. Entendons-nous bien ici : Pierre Ngolo n’a pas désigné qui que ce soit dans cette perspective. Tout au plus a-t-il tenté d’expliquer les critères de sélection des candidates à la candidature de cette organisation en gestation, dont les initiales ne sont pas encore connues.

Autre date, autre rendez-vous, la construction du futur siège du PCT à Brazzaville. Ce sera à partir du 25 août, date de la pose de la première pierre des travaux. Et c’est le secrétaire général en personne qui présidera la cérémonie. Même s’il fait régulièrement référence au rôle du « camarade président du comité central du parti » dans la conduite des grandes décisions du parti, Pierre Ngolo indique qu’en raison de son statut actuel, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, ne pourrait être associé à une telle cérémonie : C’est, dit-il, « le secrétaire général qui posera la pierre au nom du camarade président du comité central ». Plus que clair.

Et l’avenir ? « Nous travaillons au renforcement de nos instances dirigeantes afin de disposer à terme d’un parti plus fort, plus dynamique, encore plus ouvert », se détermine Pierre Ngolo. Bouclons ce compte-rendu par la dernière considération sur l’ouverture. En convoquant son sixième congrès de 2011, le PCT faisait de ce paradigme un axe fondamental de son action future. Une certaine déferlante fut observée qui se résuma par la fusion de plusieurs formations politiques en son sein.

Deux ans après, ces « nouveaux venus » ont-ils de la place dans l’establishment ? Sont-ils à l’aise parmi leurs camarades du parti ? Questions auxquelles Pierre Ngolo a essayé de donner suite en invoquant, entre autres, le temps nécessaire qu’il faut pour assurer des arbitrages parfois délicats. Ce temps pourrait peut-être s’offrir à l’occasion du renouvellement des structures du PCT à Brazzaville dans quelques semaines, ou pendant les élections locales à venir, ou encore en d’autres occasions. La route paraît longue, les défis d’unité, de cohésion et de partage bien plus grands.

Gankama N'Siah

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