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Mercredi 14 Mai 2014 - 0:32

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Que ceux qui en doutaient ouvrent donc les yeux : le Congo est de nouveau, aujourd’hui, un acteur incontournable de la scène africaine. Et s’il l’est redevenu quinze ans à peine après la guerre civile qui le plongea au cœur de l’abîme, c’est, évidemment, grâce à la personnalité de l’homme qui préside à ses destinées, Denis Sassou-N’Guesso, mais aussi parce qu’il a su restaurer seul son unité et donner ainsi une leçon de courage, de réalisme, de sagesse dont peu de pays dans le monde se sont montrés capables.

Entendons-nous bien : il ne s’agit pas ici de tresser des couronnes à l’homme d’État qui gère notre pays, mais de constater cette vérité d’évidence selon laquelle le Congo joue désormais un rôle éminent dans l’émergence de l’Afrique. S’il en allait autrement, le président du Nigeria, Goodluck Jonathan, aurait-il éprouvé le besoin de venir lundi à Oyo parler avec Denis Sassou-N’Guesso à la veille de sa visite à Paris ? Et la dizaine d’hommes d’État ou de leurs représentants qui s’y retrouveront demain et jeudi afin de réfléchir à la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies feraient-ils le même déplacement ?

Pour qui observe avec attention la scène internationale, il apparaît clairement que la diplomatie congolaise s’impose au fil des ans comme un chaînon essentiel de la diplomatie africaine. Qu’il s’agisse, en effet, de chercher des solutions négociées aux conflits qui déchirent le continent, de porter haut les couleurs de l’Afrique dans la lutte pour la protection de l’environnement, ou de travailler à la réforme des institutions internationales afin que celles-ci fassent aux peuples africains la place qui doit leur revenir par leur poids humain, le Congo fait entendre sa voix avec autant de force que de conviction. Un courage qui lui confère une influence croissante que ne sauraient expliquer ni sa taille humaine, ni son poids économique.

La mutation urbaine que subit Brazzaville, mais aussi celle qui transforme Pointe-Noire, Dolisie, Oyo et bien d’autres cités, illustre parfaitement la volonté des plus hautes autorités de notre pays d’accélérer le mouvement qui tend à faire du Congo l’un des acteurs de l’émergence de l’Afrique. Reconnaissons sans fausse modestie que si la partie n’est pas encore gagnée, elle est bien engagée.

Les Dépêches de Brazzaville

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Édition Quotidienne (DB)

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