Opinion

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Qui sait ?

Jeudi 15 Mai 2014 - 1:13

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Oui, qui sait de quoi demain sera fait, quelles seront les joies et les épreuves qui constitueront notre quotidien, quels obstacles nous devrons franchir pour vivre libres et heureux ? Face au futur et à partir de leurs expériences passées, tous les peuples du monde se posent ces questions et tous y répondent de façon différente. Avec toutefois cette conviction commune, née des épreuves des siècles précédents, que la paix naît de l’unité et seulement de l’unité de la nation.

Il en est, bien entendu, de nous comme des autres peuples. Et c’est pourquoi, dans le moment où le Congo s’interroge sur la nécessité de modifier l’acte fondamental sur lequel sont construites ses institutions, la classe politique qui le conduit doit veiller à ce que la cohésion fondamentale qui nous permit il y a seize ans de refermer l’une des pages les plus douloureuses de notre passé soit préservée. Alors et alors seulement, il sera possible de conduire cette réflexion indispensable jusqu’à son terme.

La pire des erreurs que nous pourrions commettre dans le moment présent serait de considérer que le débat sur la modification éventuelle de la Constitution est l’occasion rêvée de déclencher une nouvelle bataille politique. Pour avoir laissé commettre cette faute inexcusable lors de la Conférence nationale souveraine, nous avons rendu possible la descente aux enfers d’un peuple qui aspirait seulement à la liberté. Et chacun de nous a dû ensuite en acquitter la facture au prix fort.

Laissons donc le débat s’engager sur les modifications qu’il convient ou non d’apporter à la Constitution congolaise. Écoutons avec attention les avis des uns et des autres. Encourageons la majorité et l’opposition à se rencontrer pour en débattre. Et si, au terme de l’analyse approfondie qu’une telle réforme rend indispensable la décision est prise par les plus hautes autorités de l’État de se tourner vers le peuple congolais afin de lui demander de se prononcer sur la question, veillons simplement à ce que chaque citoyenne, chaque citoyen se prononcent librement.

Laissons donc la raison prendre pas sur la passion. Le sujet est trop important pour qu’il en soit autrement.

Les Dépêches de Brazzaville

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