Opinion

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Atonie

Jeudi 1 Août 2013 - 9:15

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Il est probable, sinon certain, que le mal dont souffre aujourd’hui le plus le Congo est l’atonie de sa classe politique, c’est-à-dire le manque de vitalité, d’énergie et donc l’incapacité où se trouve celle-ci de faire entendre sa voix, discordante ou pas, par rapport au pouvoir qui gère le pays. Que ceux qui en doutent considèrent le peu de projets, de propositions, de programmes formulés par les dirigeants des partis, dans l’opposition comme dans la majorité, et l’absence de débats qui en découlent naturellement.

Côté majorité, on chercherait en vain des idées nouvelles qui viennent compléter, renouveler, relancer même le programme présidentiel dit du « chemin d’avenir ». Tout se passe comme si nul n’osait avancer des idées, des projets capables de donner un nouveau souffle au plan qui permit  la renaissance de notre pays dans le cours des quinze dernières années. Une passivité, convenons-en, quelque peu paradoxale alors que se profilent à l’horizon de nouvelles échéances électorales majeures.

Côté opposition, la situation est encore pire puisque, mises à part les sempiternelles attaques personnelles menées contre nos dirigeants, aucune  idée, aucun projet digne de ce nom ne sont avancés. Tout se passe comme si la seule bataille envisagée dans ce camp était celle qui consiste à s’imposer comme leader au sein de sa propre formation.  Cela alors que la proximité de ces mêmes scrutins devrait conduire les partis à se lancer sans plus attendre dans l’arène et à faire flèche de tout bois ou presque.

Il est probable que la cause de cette apathie collective est à rechercher dans la longue série d’événements tragiques qui ont marqué les premières années de la démocratie dans notre pays. Et très honnêtement, cela peut se comprendre étant donné la violence dont furent victimes nombre de responsables politiques avant et pendant les guerres civiles. Mais le temps a passé, la paix est revenue, la liberté s’est imposée comme un ciment collectif et l’on voit mal pourquoi, aujourd’hui,  la classe politique congolaise n’en tire pas les conséquences.

L’opinion publique, elle,  attend impatiemment le réveil de la majorité comme de l’opposition. Qui donc donnera le signal du départ ?

Les Dépêches de Brazzaville

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