Ambition

L’ambition d’un citoyen d’accéder à la magistrature suprême par des voies démocratiques est tout à fait légitime et positive dès qu’il se préoccupe du développement de son pays. Mais est-ce toujours le cas ? Hélas non !

Au cours de sa sortie officielle le 13 avril, à Brazzaville, la plateforme politique « Alliance pour l’alternance démocratique en 2026 », qui se réclame de l’opposition, a donné rendez-vous au peuple et a exprimé sa volonté de conduire les destinées du Congo en 2026. Une déclaration parmi tant d’autres qui ne manquent pas de lasser les citoyens congolais !

En effet, les trois partis qui composent cette coalition politique n’ont malheureusement pas d’ancrage national. Leurs leaders ne sont connus que dans leurs fiefs ; à la limite à Brazzaville et à Pointe-Noire.  Ce n’est guère suffisant... Au lieu de disperser ses forces, l’opposition devrait au contraire consolider ses groupements existants. 

La règle du jeu est connue : lorsqu’une formation politique s’engage dans la conquête du pouvoir, elle doit mesurer sa popularité par sa puissance d’immersion dans les douze départements. Même si arithmétiquement les deux principales villes concentrent à elles seules la moitié de la population congolaise.

L’accession à la fonction présidentielle exige d’avoir une vision large et non de se convaincre dans un prisme renvoyé par quelques militants enthousiastes qui meublent les rassemblements publics. C’est pourquoi, les partis politiques ont intérêt à mieux s’organiser pour installer leurs structures intermédiaires et de base dans tous les chefs-lieux des départements et districts comme l’exige la loi.