Destination Congo

Dans son entretien au quotidien français l’Opinion, le 15 avril, repris dans nos éditions du 19 avril, le président de la République est revenu sur les relations qui unissent le Congo et la France, les jugeant « bonnes ». Le chef de l’Etat a aussi souligné leur caractère historique aux plans politique, culturel et économique.

Intéressons-nous au volet économique, non pas pour rappeler, comme l’a à juste titre déclaré le président de la République, qu’environ deux cents entreprises françaises sont implantées au Congo, mais pour abonder dans le sens de l’appel qu’il a lancé à d’autres investisseurs pour explorer de nombreux secteurs en attente d’une réelle mise en valeur : agriculture, élevage, numérique, tourisme.

A l’évidence quand on évoque la présence économique française au Congo, les regards se tournent aussitôt vers le secteur des hydrocarbures où l’opérateur TotalEnergies occupe le premier rang parmi les sociétés étrangères. Ne perdons pas de vue que dans le domaine des banques, des bâtiments et travaux publics ainsi que des services, l’expertise française a aussi sa place au Congo.

Du fait de la crise économique et financière survenue en 2014, à laquelle s’est alliée celle de la covid-19 ; du fait de la récession résultant de toutes ces pressions, l’investissement étranger a beaucoup ralenti dans le pays. L’arrêt de plusieurs chantiers et les retards observés dans le règlement de certaines dettes dues aux entreprises et aux prestations sociales en sont la preuve.

Ces derniers temps néanmoins, sans être totalement tirée d’affaire, l’économie congolaise se rééquilibre avec la perspective d’un rebond de la croissance estimée cette année à quelque 3%. D’où l’appel lancé aux investisseurs hexagonaux par le président Denis Sassou N’Guesso de choisir la destination Congo en profitant à la fois du climat de paix en cours dans le pays, et de l’amélioration de l’environnement des affaires grâce, entre autres, à l’adoption de la loi sur le partenariat public-privé.