Forfait

La Fédération congolaise de football a décidé, le 27 juin dernier, de retirer les Diables rouges dames des moins de 23 ans des éliminatoires des Jeux Olympiques de Paris 2024. Même s’il ne s’agit pas de la sélection des seniors messieurs, les vraies raisons de ce forfait interpellent.

Le stade Alphonse-Massamba-Débat à Brazzaville étant retenu pour le Festival panafricain de musique, celui de Pointe-Noire étant déclassé à cause de  la dégradation très avancée de la pelouse et Kintélé qui a reçu les Jeux africains en 2015  hors d’usage, le Congo se trouve actuellement  sans terrain pour accueillir les matches de ses équipes nationales. Il convient de rappeler qu’à la faveur des programmes de la municipalisation accélérée (2004-2016), plusieurs départements sont pourvus des plateformes sportives devant abriter les compétitions de haut niveau.

Mais au fil du temps, l’on se rend compte que l’investissement de l’Etat a un goût d’inachevé. En dehors du problème d’entretien des pelouses, s’ajoutent les conditions d’accueil et d’hébergement dans les départements qui  ne sont pas aux normes exigées par la Confédération africaine de football (CAF). 

A l’exception de Brazzaville et de Pointe-Noire, les deux grandes villes du pays, les départements ne disposent pas des structures adéquates pour recevoir les officiels de la CAF et les délégations étrangères. La résolution de ce déséquilibre infrastructurel soulagerait tant soit peu les villes du pays qui nourrissent l’espoir de voir un jour l’équipe nationale se produire loin de sa base dans une union sacrée.