Obligation

Reconnaissons-le que le Marché de la musique africaine (Musaf), organisé lors de la 11^e édition du Festival Panafricain de Musique qui s’est achevée le 22 juillet à Brazzaville, a eu le mérite de promouvoir de jeunes artistes qui sont fiers de réaliser un nouveau saut derrière cette belle initiative.

Au-delà des spectacles, à travers  des podiums d’expression qui ont vu passer plusieurs groupes et individualités durant cinq jours, le Musaf annonce une moisson non négligeable de ce qu’il espérait réellement, à savoir la signature des contrats entre artistes émergents et labels de production pour l’éclosion et l’émergence de talents à l’international.

Pour ce premier essai, après plusieurs années de sclérose, il est important de saluer l’initiative et surtout d’encourager les intelligences africaines ayant été à la manœuvre pour offrir à la jeunesse africaine un espace de réseautage, de promotion, de professionnalisation et d’innovation en matière d’industrie créative.

A l’heure où le marché de la musique africaine est plus que courtisé par les majors du secteur,  il est plus qu’urgent de créer des mécanismes qui favorisent une opérationnalisation de l’écosystème tout entier.

L’Afrique est en effet promise à une très forte croissance de son marché de la musique. Des études ont évalué son chiffre d’affaires global à 118 millions de dollars en 2022 et pourrait presque tripler d’ici à 2026, selon ces mêmes projections, à hauteur de 314,6 millions de dollars.

Des perspectives intéressantes qui peuvent rajouter au Musaf un élan d’imagination lors du prochain Fespam, tout en se réjouissant déjà d’avoir pu combler les attentes de jeunes artistes dont plusieurs sont invités à se produire l’année prochaine sur la scène du Bataclan de Paris.