A l’épreuve

Lancé il y a plus d’une année en remplacement du premier plan qui n’a pu atteindre les objectifs escomptés, le nouveau Plan national de développement (PND) 2022-2026 est mis à rude épreuve faute de mobilisation des fonds nécessaires à la mise en œuvre de toutes ses composantes. A ce stade, l’évaluation des premières actions faite par le comité de pilotage révèle un retard dans son exécution, ce qui nécessite d’en revoir la planification.

Référentiel dans la conduite des politiques publiques de développement du pays, ce programme quinquennal requiert un recadrage qui devrait tenir compte des capacités réelles de financement des secteurs prioritaires ciblés, aujourd’hui à la peine, les ressources disponibles n'étant pas suffisantes. « Nous sommes en retard dans l’opérationnalisation du PND 2022-2026 et dans la prise en compte de plusieurs problématiques liées à la planification des priorités et la mobilisation des partenaires », reconnait l’exécutif.

Le retard constaté dans l’opérationnalisation de ce plan étant une évidence, rattraper le temps perdu suppose une sérieuse prise en compte des problématiques liées à la planification des priorités et à la mobilisation des capitaux. L’offensive communicationnelle qu’entendent mener les pouvoirs publics en direction des bailleurs de fonds permettra, une fois abouti, de mobiliser davantage de ressources financières en complément du budget national jugé insuffisant pour financer l’ensemble des projets.

La mobilisation des fonds privés dont a besoin le gouvernement passe entre autres par l’amélioration du climat des affaires longtemps considéré comme le maillon faible de l'écosystème des affaires et de la diversification de l’économie. Autant dire que des efforts supplémentaires sont à consentir dans ce sens étant donné qu’une partie de financement du Plan repose sur le secteur privé.