Ritournelle !

La question du déficit du personnel enseignant au Congo revient chaque année comme une ritournelle pour les ministères en charge de l’Education nationale, notamment dans les cycles primaire et secondaire. En dépit des quotas souvent réservés pour y faire face, l’espoir de combler cette carence qui s’est exacerbée entre 2010 et 2020 est encore bien loin.

Cette insuffisance constatée dans les écoles congolaises n'est pas sans incidence sur le système éducatif. Chez les apprenants, elle est en partie à l’origine de la baisse du niveau scolaire dans la mesure où les enseignants disponibles évoluant pour la plupart en alternance entre les écoles publiques et privées privilégient les établissements privés qui constituent pour eux des ressources additionnelles.  

La difficulté à résoudre le manque d’enseignants relève également du fait que nombre d’entre eux se reversent, une fois recrutés, dans d’autres corps de métier qu’ils considèrent plus avantageux en termes de revenus. Les régies financières et la communication étant parmi les secteurs qui attirent le plus, il sied de mettre en place des mécanismes qui fassent que chacun puisse évoluer dans le domaine de sa compétence et selon sa formation de base.  

En attendant d’y parvenir, la décision du ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation demandant à tous les candidats qui postulent au recrutement de servir dans les salles de classe peut être un début de solution. Elle devrait cependant être suivi d’effet au niveau du ministère de la Fonction publique de sorte que les recrues dans le quota de l’Enseignement aient le profil d’enseignant.

Tel est le combat sans faille que mènent depuis des années les syndicats des enseignants.