Expertise locale

L’équipe nationale de football  va se produire ce vendredi à Ndola, en Zambie, face à la sélection de ce pays  dans le cadre de la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 avec, à sa tête, un sélectionneur  de nationalité congolaise  qui assure l’intérim jusqu’à nouvel ordre.

Valoriser  l’expertise  locale  souvent coiffée au poteau par des techniciens expatriés  n’est  pas une mauvaise  option. La démarche peut bien fonctionner si on lui donne la chance de s’exprimer, l’expérience tentée dans certains pays africains ayant donné des résultats probants.  Le plus grand problème est de  s’inscrire dans la durée. Pour y arriver  il faut se former ou se recycler.

Chez- nous, la qualification  des techniciens reste un sujet très  préoccupant.  Pour preuve, le monde du sport congolais a connu un embryon de polémique lors du récent dépouillement des dossiers effectué par la Fédération congolaise de football (Fécofoot) après l’appel à candidatures en vue de recruter un sélectionneur de nationalité congolaise.

Le constat est bien réel : aucune candidature des quatre techniciens congolais ayant postulé ne remplissait les conditions d’éligibilité telles que l’exige la Confédération africaine de football (CAF). L’instance faitière du football africain accorde plus de crédit aux techniciens ayant la licence Pro ou A CAF pour exercer le métier d’entraîneur en toute liberté en Afrique. Seule l’UEFA Pro est exigée aux postulants ayant obtenu leur qualification en Europe, selon les accords signés entre la CAF et l’Union européenne de football association (UEFA).

Les responsabilités étant partagées, la Fécofoot doit désormais créer les mécanismes devant favoriser la formation de ses cadres techniques. Ce sera l’opportunité pour le monde entier de découvrir enfin le savoir-faire des techniciens congolais.