Noël « sèche »

Les Brazzavillois ont passé la Noël sans eau ni électricité. Deux mois avant, la société Energie électrique du Congo avait assuré ses abonnés de toutes les dispositions qu’elle avait prises pour que la période de fête soit sans perturbations électriques.

De son côté, la direction générale avait pris le soin de donner la date de  la fin des travaux de réparation sur les lignes électriques concernées avant de la modifier plusieurs fois. Les Brazzavillois ne laissaient plus un seul jour passer sans consulter le calendrier. Etait-ce l’effet d’annonce ?  La situation a empiré de plus belle manière.

En ce qui concerne l’eau, rien ne surprend parce qu’à Brazzaville elle ne peut pas couler au robinet pendant une semaine sans interruption. Dans certains quartiers, on passe des mois entiers sans voir une goutte d’eau couler au robinet.

L’eau et l’électricité, c’est la vie, dit-on ! Le calvaire auquel sont soumises les Brazzavilloises les pousse à mettre en doute cette assertion dont l’évidence se vérifie pourtant aisément.

Sous un soleil de plomb, on a assisté, le jour de la Noël, à des scènes surréalistes où des personnes sont entassées autour des forages et autres points d’eau pendant que les enfants attendent impatiemment le festin.

En dépit des efforts des pouvoirs publics depuis plusieurs années pour une meilleure desserte en eau et en électricité de Brazzaville, rien ne change. Que se passe-t-il réellement ?