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Année test

Samedi 6 Janvier 2024 - 15:29

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Qui n’a pas eu le sentiment de revenir quatre décennies en arrière ? Mercredi, 3 janvier, en matinée, sur les antennes de Radio Congo, l’animateur d’une tranche de divertissement balance l’un des succès de la chanson « engagée » du très prolifique Gilbert Youlou Mabiala, interprétée dans les années 1980 sous le mono. « Année test » est le titre de ce morceau célébrant un slogan de cette époque mais dont l’actualité résiste au temps : l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Les Anglais disent, the right man in the right place.

Le fond de cette chanson est que chacun, dans la fonction occupée, est jugé selon le résultat qu’il produit. Si l’on fait un rapprochement avec les dernières annonces du président de la République lors de son adresse à la Force publique, le 31 décembre 2023, il y a de quoi évoquer une « année test » pour les corps habillés. « Il a été aussi observé certains comportements déviants de la Force publique dans le cadre de l’accomplissement des missions de contrôle sur les routes et même à travers les rues et avenues dans les grandes villes », a révélé le président de la République.

Et le chef de l’Etat de poursuivre : « Ne vous laissez pas prendre par tous les comportements de la société à travers les passe-droits ». Au demeurant, la Force publique n’est pas la seule composante de la société congolaise gangrenée par les antivaleurs. Mais pour Denis Sassou N’Guesso, il est l'un des corps de métiers dont l’exemplarité doit inspirer tous les autres. En l’occurrence, l’Armée, la Police et la Gendarmerie forment le service public auquel les citoyens ont recours en matière de défense du territoire national, de tranquillité, de sécurité et de salubrité. Le respect qui leur est dû est proportionnel à leur manière de servir.

Par extension, l’école, l’hôpital, la justice, les régies financières, l’administration générale sont eux aussi interpellés dans le cadre de l’invite du président de la République à bannir les passe-droits, l’absentéisme et le laisser-aller. Pourrait-on observer des changements notables au sein de ces différentes composantes cette année ? La vérité est qu’une prise en main s’impose partout dans le pays. De telle sorte que l’on recommence à croire en l’autorité de l’Etat que consument à petit feu les désordres de toutes sortes. En espérant que 2024 soit une année test dans la perspective des changements de comportement attendus.

Les Dépêches de Brazzaville

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