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Samedi 13 Janvier 2024 - 17:47

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Fallait-il en douter ? En ce début du mois de janvier, quel que soit le sujet, les responsables des institutions publiques et autres structures étatiques ont à la bouche le mot « jeunesse », en écho à l’annonce faite par le président de la République lors de ses vœux de Nouvel An, le 31 décembre 2023, de décréter 2024 année de la jeunesse.

Entendons-nous bien. Ce relais est indispensable pour amplifier le message présidentiel de telle sorte que les jeunes concernés prennent conscience du rôle qu’ils sont appelés à jouer dans le vaste chantier de construction nationale. La jeunesse au cœur des préoccupations de l’exécutif a toujours été une réalité dans notre pays, et la présence des représentants de cette couche sociale dans les instances électives et nominatives le prouve bien.

Il est à craindre cependant que dans une posture totalement spéculative, le politique se contente d’en répéter le propos comme un simple effet de mode alors qu’il s’agit, à l’appui de la recommandation du chef de l’Etat, de s’assurer que les trois principales actions retenues sont en passe de prendre corps au sein de la société. Education, formation, emploi ont été les maîtres-mots de l’adresse du président de la République concernant cette question de la jeunesse.

Denis Sassou N’Guesso a réitéré son message devant les corps constitués et les forces vives de la nation, le 5 janvier, en enjoignant le gouvernement à  « définir dans l’immédiat les projets clés à réaliser pour concrétiser l’année de la jeunesse ; déterminer sans délais les besoins financiers y afférents, les sources de financement dédiées et les actions à mener pour la mobilisation des ressources nécessaires » dans cet objectif.

Et comme pour ne pas laisser de place au moindre doute, le président de la République a exigé que soit mis en place « un cadre strict de suivi-évaluation, avec obligation » de lui rendre périodiquement compte. Il est difficile d’être autrement plus clair. De ce point de vue, et sans battre en brèche l’accompagnement discursif décrit plus haut, l’essentiel du travail réside dans l’élaboration de la feuille de route dont les grandes lignes ont été tracées par le chef de l’Etat.

En quelque sorte, dire moins et faire plus, ou alors, dire et faire.

Les Dépêches de Brazzaville

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