Discipline

L’exécution efficiente de la loi de finances suppose la mise en place de dispositifs et procédures adéquats pour en garantir le succès. Le basculement de certains ministères dits pilotes au mode de gestion "budget-programme", ce mois de janvier, s’inscrit dans ce cadre et consacre la volonté du gouvernement en matière de transparence dans la gestion des finances publiques.  

Cette nouvelle méthode de gestion budgétaire, adossée à la planification des dépenses tout en respectant les instructions de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, requiert à la fois de la rigueur et de la discipline si l’on veut relever les défis de la bonne gouvernance.

Reposant essentiellement sur la culture de la performance, de la transparence et de la redevabilité, le budget-programme en cours d’expérimentation constitue, en quelque sorte, un guide pédagogique mis à la disposition de tous les acteurs économiques pour mieux cadrer l’exécution des dépenses. L’on peut relever pour le saluer, le fait qu’il présente des enjeux concernant la rénovation de la fonction budgétaire et la réforme de l'organisation administrative.

Par ailleurs, en dépit du fait que sa mise en œuvre devrait garantir une meilleure réalisation des projets d’investissement public, il n’exclut pas un contrôle strict par les pouvoirs publics d’une prise de mesures propices pour éviter, comme c’est le cas, que des zones d’inconfort altèrent cette initiative dans sa phase pilote.

En des termes clairs, il s’agit de dysfonctionnements qui peuvent survenir dans la passation des marchés ; de la transmission tardive des documents contractuels aux ingénieurs de l’Etat pour le suivi des projets, et de l’abandon de certains projets par les contractants.