Opinion
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Il n’est pas interdit d’espérer !Samedi 20 Avril 2024 - 18:52 Ce qui ressort finalement de la montée des tensions au Proche et au Moyen-Orient entre Israël et l’Iran, dont personne aujourd’hui ne peut réellement prédire la suite, est le fait que la communauté mondiale dans son ensemble a enfin pris la véritable mesure du danger extrême que porte en lui ce conflit, dont les origines remontent à plusieurs millénaires. En témoignent les prises de position publiques, privées, officielles ou officieuses de toutes les grandes puissances de ce temps - Etats-Unis, Europe, Chine, Russie, Inde – qui se multiplient depuis que l’Iran a lancé vers Israël la pluie de missiles qui fort heureusement a été interceptée puis détruite avant qu’elle ne frappe ses cibles. Si le risque est toujours bien réel de voir les tensions entre les deux Etats dégénérer en un conflit de dimension planétaire, la prise de conscience générale du danger extrême qu’elles provoquent permet d’espérer que la sagesse finira par l’emporter sur la folie humaine. Ceci grâce à l’intervention plus ou moins souterraine mais peu visible des gouvernants des grandes puissances de ce monde qui ont enfin compris le danger global que leur fait courir l’affrontement des autorités de Téhéran et de Tel Aviv. En bonne logique, ce sont les autorités de l’Organisation des Nations unies qui devraient se mobiliser et faire pression sur les deux Etats pour les convaincre de cesser de se menacer. Mais cette grande institution créée au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, il y a donc quatre-vingts ans, n’a visiblement pas la capacité de faire pression en faveur de la paix sur les dirigeants israéliens et iraniens. Une incapacité qui explique la tâche souterraine sur laquelle se mobilisent de façon encore très discrète les Joe Biden, Vladimir Poutine, Narendra Modi, Emmanuel Macron, Xi Jinping et autres piliers de la communauté mondiale afin de convaincre Benyamin Netanyahou et Ali Khameneï de ne pas s’affronter les armes à la main. Si l’on ne saurait conclure de ce qui précède que la paix, la raison, le bon sens finiront par contraindre les Iraniens et les Israéliens à mettre un terme à leur conflit, l’on doit porter la plus grande attention aux discussions souterraines qui se dessinent entre les grandes puissances afin de prévenir le pire. Au cœur de ces échanges, en effet, figure la seule solution qui peut réellement mettre fin au désaccord entre Israël et la Palestine : la solution dite « des deux Etats » qui ferait de la Palestine un acteur reconnu par la communauté internationale. Contrairement aux apparences et aux discours publics, ce schéma de sortie de crise est perçu à juste raison dans les grandes capitales des cinq continents comme la seule issue pacifique du conflit qui menace la paix mondiale. Affaire à suivre donc de très près. Jean-Paul Pigasse Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |