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Des ouvriers, parlons-en

Lundi 10 Juin 2024 - 19:31

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Les ouvriers, dont l’activité première est essentiellement liée au travail manuel ou de vigile, sont critiqués ces derniers temps à cause de leurs mauvaises prestations.

Trop de lamentations des gens qui leur confient des travaux. Leurs agissements sont devenus condamnables parce qu’ils ont pour devise cardinale : « L’ouvrier doit manger à travers le devis ». Or, manger à travers le devis n’est ni plus ni moins que fabriquer un devis fantaisiste afin de soutirer le surplus d’argent auprès du propriétaire d’un chantier.

Non seulement qu’ils montent des devis surréalistes pour escroquer, ces ouvriers sont aussi en passe de devenir des pilleurs des matériaux des chantiers qu’on leur confie. Ce comportement est en train de se généraliser dans presque la totalité du pays. A Pointe-Noire dans le quartier Tchimbamba, par exemple, un propriétaire d’un chantier a surpris en flagrant délit ses maçons en complicité avec ses deux vigiles vendant à l’air libre des matériaux de son chantier, à savoir des fers, des sacs de ciment, du sable, de la pierre et deux brouettes.

Des agissements similaires, cette fois-ci l’œuvre d’un menuisier, ont été signalés la semaine dernière dans un quartier de l’arrondissement 2, Mvou-Mvou, toujours dans la ville océane. Il a bien encaissé l’argent pour la confection de plusieurs meubles de bureaux d’un service mais ne les a jamais livrés, prétextant être malade, alors que chaque matin il se rendait à un autre arrondissement pour un autre travail. Malheureusement pour lui, il a été rattrapé par le propriétaire des meubles non confectionnés dont l’argent a été déjà perçu.

Dans le même ordre d’idée, un plombier a été frappé sans pitié par un propriétaire d’un chantier à Brazzaville, précisément au quartier Domaine, car celui-ci avait reçu des frais relatifs à un travail qui allait être fait mais avait pris la clé des champs. Un adage populaire dit, « Neuf jours pour le voleur et un jour pour le propriétaire ». Malheureusement pour ce plombier, il s’était retrouvé en face du propriétaire du chantier dans un débit de boisson et n’eût été l’intervention des gens qui s’y trouvaient, son sort serait autrement. Le propriétaire du chantier l’ayant pris au collet et lui demandant de rembourser dans l’immédiat tout son argent.

Un autre cas est celui d’un charpentier qui avait bénéficié de la confiance totale du propriétaire du chantier en lui confiant de l’argent en rapport avec le devis présenté, alors que c’était du faux. Le propriétaire a voulu le faire arrêter et n’eût été l’intervention de son épouse, ce délinquant allait être conduit dans un commissariat de police. Cette situation s’est passée vers l’école Kouango- Makosso, dans le cinquième arrondissement de Pointe-Noire, Mongo-Mpoukou .

Les ouvriers devraient cesser de se comporter de la sorte, car quand une personne s’engage dans un chantier, l’on ne sait pas quels ont été des efforts multidimensionnels que celui-ci a déployés. Nombreux sont des chantiers qui sont abandonnés à cause des agissements de ces ouvriers malhonnêtes.

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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