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Quand le football congolais se meurt !

Dimanche 7 Juillet 2024 - 23:36

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A l’allure où vont les choses, si rien n’est fait pour que le sport roi congolais retrouve ses lettres de noblesse des années 1970 et 1980, la descente aux enfers ne fera plus l’ombre  d’aucun doute, car les résultats au rabais de ces derniers temps traduisent un horizon sombre. C’est le constat empirique fait chaque jour par le commun de mortels.

La vraie thérapeutique à administrer au football congolais serait, il faut le dire, « les états généraux ». Ne dit-on pas que quand le mal devient de plus en plus enraciné dans l’organisme, il faut aller vers un médecin spécialiste au lieu de se limiter seulement au médecin généraliste ? Le médecin spécialiste, ce sont « des états-généraux » que l’on veuille ou non.

Le constat est que de plus en plus, le subjectivisme et l’amateurisme ont conquis, d’une part, l’esprit des dirigeants sportifs et, de l’autre, celui des joueurs eux-mêmes.  Ayons le courage de dénoncer ces maux si nous voulons réellement sauver le sport roi congolais. La sournoiserie et l’hypocrisie sont des comportements à bannir dans des milieux sportifs. 

Défaite par ici, marchandage des postes par là, découragement plus loin, voire improvisation, imposition des dirigeants, amateurisme, ... ces maux qui minent le football dans le pays sont connus. Alors où est le sérieux dans tout cela ?

 « Yaoundé 1972 » qui est dans la bouche de tout le monde comme une référence inoubliable a été une œuvre écartée de toutes pesanteurs. Encore qu’en ce temps là, le Congo ne possédait pas ces infrastructures sportives qu’il en a aujourd’hui. Les jeunes « diamants sportifs non identifiés » sont dissimulés dans de nombreux départements. Alors que font des ligues départementales pour les mettre sur orbite ? Où est la fédération pour innover et/ou administrer un remède qui convienne au football ? Où est en dernier ressort le ministère en charge des Sports pour mettre des balises ?

L’événement qui pointe à l’horizon est la participation aux éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations Maroc 2025. Tout cela n’est que rêverie si le toilettage n’est pas bien fait. Un sociologue français disait, « Les armes sont des dangereux matériaux que l’on ne pouvait pas laisser à la portée des apprentis », de même nous disons, le football est un œuf que l’on devrait jalousement transporter de peur de le voir tombé pour se casser.

Un observateur attentif du football congolais disait : «  Au Congo-Brazzaville, après un constat fait, les joueurs ont du mal à soutenir l'effort physique le plus longtemps possible et finissent par craquer. Nous nous sommes dit que cela est dû à une préparation physique inadéquate. Ainsi cette situation mérite un regard particulier ».

La descente aux enfers du football congolais est une affaire qui touche à la fois les dirigeants sportifs et les joueurs eux-mêmes, car trop de pesanteurs le fragilisent et l'empoisonnent. D’où la nécessité d’aller vite aux « états généraux » du football au Congo.

  

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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