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Que va-t-il se passer ?

Samedi 20 Juillet 2024 - 18:35

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Oui, qu’adviendra-t-il si, comme cela semble désormais probable, l’ex président des Etats-Unis, Donald Trump, revient à la Maison Blanche à l’issue de la prochaine élection qui se déroulera le 5 novembre ? Son adversaire démocrate, Joe Biden, étant frappé par le grand âge de façon très visible, il est très possible, sinon même certain, que la majorité des citoyens américains se prononcera pour lui. D’où cette question logique que tous les observateurs de la scène mondiale se posent désormais en raison des conséquences que le retour de l’ex-président aura inévitablement sur la scène internationale : que va-t-il se passer ?

En ce qui concerne les relations des Etats-Unis avec les autres superpuissances de ce temps – la Chine, la Russie, l’Inde –, rien de très significatif ne se produira vraisemblablement. Pour la simple raison que Donald Trump ne prendra aucune mesure qui pourrait dresser Washington contre Pékin, Moscou ou New Delhi avec le risque de déclencher un conflit mondial ingérable dont les effets seraient à coup sûr dramatiques pour les peuples concernés, sans doute même pour la communauté mondiale dans son ensemble. Homme d’affaires très pragmatique, l’ancien et nouveau président américain ne prendra certainement, s’il est de nouveau élu comme cela semble probable, aucun risque sur ce terrain éminemment stratégique

Très différente en revanche sera certainement son attitude vis-à-vis des Etats européens qui sont depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale les partenaires privilégiés des Etats-Unis, regroupés avec eux au sein de l’Alliance Atlantique. Une communauté de défense créée en 1949, dès le  début de la Guerre froide,  par l’Europe occidentale et les Etats-Unis afin de contrer les avancées de l’Union soviétique sur le Vieux continent. Une alliance que Donald Trump a fustigée, critiquée, désavouée tout au long de sa présidence, de 2017 à 2021, et dont il pourrait bien retirer purement et simplement son pays s’il est à nouveau élu dans les mois à venir par la majorité des citoyens américains.

L’Histoire, la grande Histoire, dira si ce qui est écrit aujourd’hui ici même est confirmé ou contredit, mais dès à présent, les dirigeants des vingt-sept pays membres de l’Union européenne feraient bien de s’interroger sur ce que provoquera à coup sûr le retour éventuel de Donald Trump dans les bureaux de la Maison Blanche. Ne serait-ce que pour resserrer leurs propres liens internes qui tendent manifestement à se détendre dans le temps présent.

Voyons donc si dans les semaines ou les mois à venir, avant même le retour possible de Donald Trump sur la scène mondiale, l’Union européenne fera preuve de sagesse en consolidant sa propre unité et en se dotant d’un système de défense autonome comme ne cessent de le suggérer ses experts.

 

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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