Anticiper

Un des plus proches voisins de la République démocratique du Congo considérée comme l'épicentre mondial par l'OMS, le Congo, est appelé, comme les autres pays de la sous-région d’Afrique centrale, à tout mettre en œuvre pour anticiper et renforcer les mécanismes de surveillance dans la lutte contre le mpox dont le taux de létalité connaît un pic ces derniers temps.

Le nombre de cas enregistrés représentant à ce jour une augmentation significative par rapport à la même période en 2023 devrait interpeller les autorités sanitaires, en première ligne le ministère de la Santé, pour éviter une flambée silencieuse du virus qui à terme pourrait devenir très difficile à gérer.

L’alerte lancée par le Fonds des Nations unies pour l'enfance de mobiliser 16,5 millions de dollars afin de renforcer la réponse et la lutte contre le mpox en Afrique de l'Est et australe devrait interpeller l'ensemble du continent.

Outre la réponse immédiate à apporter pour sauver des vies et enrayer la propagation du virus, les efforts de communication sur les risques et la collaboration transfrontalière, les investissements dans le renforcement global du système de santé, la continuité des services essentiels et la concentration ciblée sur les programmes qui soutiennent le bien-être de la population doit constituer une priorité pour les pouvoirs en place.  

Sur la base des expériences acquises lors des épidémies de covid-19 et d'Ebola, un effort collectif est plus que jamais nécessaire. Il faut notamment donner la priorité aux plans de soutien à la lutte contre la stigmatisation et à la sensibilisation de la population aux symptômes et aux consignes dès les premiers signes liés à ce virus. Il s’agit tout à la fois de doter les structures sanitaires de l’ensemble du pays des outils essentiels pour assurer les premiers soins.

Procéder de la sorte permettra d'accroître la surveillance et le contrôle des personnes potentiellement infectées, mais surtout d’éviter une psychose à l’heure où les réseaux sociaux sont capables de balancer de fausses alertes comme c’est déjà le cas à Brazzaville.