Pascaline Kamokoué : « Mon but, coacher la jeunesse informelle à Brazzaville »Samedi 26 Octobre 2024 - 17:51 Entrepreneure camerounaise et fondatrice visionnaire de Mochezo & Partners, Pascaline Kamokoué revient à Brazzaville les 25 et 26 octobre pour la 7e édition de son événement phare, « Watch Me Talk ». Cette coach de renom, basée en France, apporte son expertise unique en développement personnel et professionnel, avec une mission claire : responsabiliser les jeunes des secteurs informels. Son approche novatrice, mêlant formation en leadership et croissance personnelle, promet de transformer les perspectives de la jeunesse congolaise. Les Dépêches du bassin du Congo (LDBC) : Vous êtes ici pour la 7e édition du « Watch Me Talk », pouvez-vous nous parler de cet événement ? Pascaline Kamokoué (P.K) : Watch Me Talk est une journée de formation, de coaching, de conférences et d'animations dans le but de booster les performances des participants et de révéler la meilleure partie d'eux-mêmes. Le concept "Watch Me Talk" est né de ma volonté de créer une plateforme d'expression, de partage et d'inspiration pour les jeunes. En tant que coach et formatrice, j'ai souvent rencontré des personnes talentueuses qui ne savaient pas comment mettre en valeur leur potentiel ou comment faire entendre leur voix. Watch Me Talk offre donc une opportunité unique, permettant aux grands leaders, entrepreneurs ou acteurs de la société civile de prendre la parole, de partager leur savoir-faire, leurs expériences et connaissances pour donner aux autres les clés de la réussite. J'ai créé ce concept pour offrir un espace de valorisation à la jeunesse et à ceux qui, malgré les défis, ont su transformer leur parcours en une force. LDBC : Quelle sera alors la particularité de la 7e édition de Watch Me Talk ? P.K : En juillet 2022, nous avons organisé la première édition de Watch Me Talk ici à Brazzaville et cela a connu un grand succès. Après plusieurs demandes, nous avons décidé de revenir pour une nouvelle édition. L'année 2024 étant décrétée celle de la jeunesse au Congo par le président de la République, il nous a semblé pertinent d'orienter cette édition vers la jeunesse. Nous croyons fermement à l'impact positif que de telles occasions peuvent avoir sur les jeunes. Ces rencontres ne sont pas seulement des rassemblements de divertissement, mais sont des catalyseurs de croissance, d'apprentissage et de connexions. Premièrement, cet événement offre une plateforme pour l'expression créative et l'épanouissement personnel. Les jeunes étant souvent submergés par des pressions sociales et des attentes extérieures, Watch Me Talk leur offre un espace où ils peuvent explorer leurs passions et développer leur confiance en soi. Que ce soit à travers des masterclass, des conférences, des animations ou des discussions sur des sujets importants, nous encourageons chaque jeune à trouver sa voie et à s'exprimer librement. L'événement est une occasion pour l'apprentissage et le développement de compétences. Des conférences inspirantes, des ateliers interactifs et des activités éducatives sont autant d'opportunités pour les jeunes d'acquérir de nouvelles compétences, d'explorer de nouveaux domaines et de révéler leur plein potentiel. La jeunesse aujourd'hui est confrontée à une ère numérique où les interactions en présentiel sont souvent négligées. Watch Me Talk leur offre la possibilité de rencontrer des mentors potentiels et des figures inspirantes qui partagent les mêmes idées qu'eux. Ces connexions peuvent être un point de départ pour des collaborations futures et des amitiés durables. Nous nous efforçons de créer des environnements accueillants où chaque jeune se sent valorisé et respecté, indépendamment de son origine, de son genre et de ses capacités. LDBC : « Rendre responsables les jeunes évoluant dans les secteurs informels », c’est le thème de cette édition. Pourquoi ce thème et quel objectif visez-vous ? P.K : Les secteurs informels jouent un rôle significatif dans l’économie du Congo, surtout pour les jeunes. Des métiers tels que la vente à la sauvette, la couture, les métiers artisanaux, les conducteurs de mototaxis constituent souvent la première ou la principale source de revenu pour une grande partie de la jeunesse. Les jeunes évoluant dans ces secteurs sont souvent confrontés à des conditions de travail précaires, à un manque de protection sociale et à des risques considérables, notamment en matière de sécurité. L'objectif est de promouvoir la responsabilité et l’autonomisation des jeunes, tout en les dotant des connaissances et compétences nécessaires non seulement dans leurs métiers actuels, mais aussi pour créer davantage de richesse de manière responsable. Il s'agit également de réduire les risques liés aux secteurs informels, en offrant des solutions pratiques pour minimiser les risques financiers et physiques auxquels ces jeunes sont exposés, et ceci avec la collaboration des compagnies d'assurance, des banques et d'autres partenaires. Nous visons aussi à améliorer la qualité des services offerts en mettant l'accent sur les normes, en poussant ces jeunes à élever le niveau de leurs prestations, ce qui profite à eux-mêmes et à leurs clients. Cissé Dimi Légendes et crédits photo :Photo:Pascaline Kamokoué Notification:Non |