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Et le pape François …

Samedi 19 Octobre 2024 - 17:30

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Premier pape issu du Grand Sud, le souverain pontife prépare avec le plus grand soin sa succession. En privilégiant bien sûr les cardinaux issus de l’Amérique latine et de l’Asie, mais en ne tenant guère compte de la place de plus en plus importante que la communauté africaine occupe au sein même de l’Eglise. Une vision peu concrète que traduit clairement la nomination des vingt-et-un nouveaux cardinaux annoncée à Rome le 6 octobre, dont trois seulement sont issus du continent et qui seront installés officiellement le 8 décembre au cœur de la Cité du Vatican lors d’un nouveau consistoire.

 

L’observation attentive du gouvernement de l’Eglise montre que François ne souhaite pas céder sa place à un prélat issu du continent africain et, de ce fait, organise la gouvernance du Vatican de telle sorte que son successeur n’en soit pas originaire. Ce dont témoigne notamment la mise à l’écart du cardinal guinéen Robert Sarah, qui avait commis il y a quelques mois l’erreur de se mettre en avant publiquement dans la succession du pape par le canal de plusieurs grands médias français.

 

Si cette question n’est, bien sûr, pas traitée publiquement dans les différentes instances de la Cité du Vatican, elle figure bien au cœur de la stratégie du pape François dont les jours sont désormais comptés et qui doit, de ce fait, préparer avec le plus grand soin sa succession. En tenant compte du fait que la communauté chrétienne la plus nombreuse et la plus dynamique vit aujourd’hui sur l’immense continent africain, mais aussi du fait qu’en Europe tout particulièrement les prêtres et les religieux qui sont issus de ce même continent occupent une place de plus en plus importante,  ce dont témoignent la plupart des paroisses sur le Vieux continent..

 

Les mois et les années à venir diront si ces remarques de simple bon sens ont été entendues et partagées, mais l’Eglise catholique écrit dans le moment présent une nouvelle page historique qui mérite la plus grande attention. Des décisions qui seront prises pour la succession du pape François dépendra, en effet, pour une large part, le destin à venir du christianisme. Un moment d’autant plus décisif que les croyances, les religions, les communautés, loin de disparaitre dans le monde très matérialiste où nous vivons, ne cessent de se renforcer comme le démontrent les grands évènements qui marquent ce temps.

 

Au-delà du pape François, ce qui se joue et qui va se jouer dans l’Eglise catholique marquera bien un temps décisif dans le cours de son histoire.

 

Affaire à suivre avec la plus grande attention.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Paul Pigasse

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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