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La fabrique des dissensions

Samedi 2 Novembre 2024 - 17:32

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Revenons à eux encore une fois. Une énième fois tant le sujet est inépuisable. Eux, c'est-à-dire les "grands " de ce monde. Entre leurs mains repose le destin de l’humanité : États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, et aussi ONU, UE, UA, G7, BRICS, etc., la liste pourrait être bien plus longue. Ils constituent autant de pôles de décision et de cercles d’influence susceptibles de faire le bonheur des terriens que nous sommes, mais aussi notre malheur.

Dans les deux cas, s’ils décident conjointement de privilégier l'intérêt général, le résultat en sera la promotion de la stabilité aux quatre coins du monde, mais s’ils se recroquevillent sur eux-mêmes, ils élèveront les tensions à un niveau où la possibilité de contenir leurs ardeurs bellicistes deviendra infinitésimale. Le fait que les deux options soient soupesées sur la même balance donne à penser qu’ils évalueront les conséquences de leurs choix avant d’agir.

Ces dernières années, la distance entre les uns et les autres est telle que les voies du consensus tendent à se refermer dangereusement au profit de la discorde. Et ils ne manquent pas d'arguments pour alimenter et entretenir les dissensions entre eux. La diversité des pays, des continents et des peuples se reflète invariablement dans leurs habitudes comme dans leurs coutumes, leurs valeurs et leurs intérêts. Il est donc impossible d’obtenir le consentement mutuel sur tout.

Il n’empêche qu’il y a soixante-dix-neuf ans jour pour jour, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, tenant compte de l’ampleur des souffrances infligées à la société humaine par ce conflit, nations exsangues et dirigeants traumatisés prirent fait et cause pour la paix. D’où la naissance de l’Organisation internationale basée à New York, aux Etats-Unis, qui accueille depuis lors, chaque année, les délégations des pays membres à venir débattre de l’avenir du monde. A travers ses institutions, le système des Nations unies a posé les bases d’une volonté unanime d’œuvrer à la consolidation des acquis de cet engagement solennel.

Au vu de quoi l’OMS, la FAO, l’Unesco, le Fnuap, le Pnud, l’Unicef, le HCR et bien d’autres organismes spécialisés, dans la poursuite de ce noble objectif, apportent depuis aide et assistance aux personnes affectées ou démunies sur les cinq continents. Malheureusement, du fait des crises multiples qui sévissent partout dans le monde, le travail de ces instances est rendu de jour en jour plus difficile. Non seulement les parties aux conflits créent des obstacles au déploiement de leurs équipes, mais la mobilisation des moyens en prend un coup.

Plus haut sont cités les pays et les institutions communautaires. Les premiers siègent tous au Conseil de sécurité de l’ONU qui est devenu au fil du temps le reflet de leurs divergences. Les pressions qu’ils exercent sur le reste des entités sont suffisamment fortes qu’il n’est pas exagéré, en observant le tableau des relations internationales, de prédire que le monde fera du surplace encore un long moment. Parce que chacun des acteurs a une responsabilité dans la fabrication des dissensions qui polluent le climat général.

En même temps, et c’est là que réside l’espoir, les plus puissants sont capables de faire avancer la cause de la paix comme valeur indispensable à la construction du progrès. Mais qui pour sauter le premier pas ? La question reste posée.

Gankama N'Siah

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