Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
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- Humeur - Faustin Akono
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- Analyse - Xinhua
Briser le silenceSamedi 23 Novembre 2024 - 16:36 L’exposition « Ba ndundu ya Brazza », qui s’ouvre le 26 novembre à l’Institut français du Congo, dépasse la simple dimension artistique. Elle révèle l’humanité derrière les regards, les histoires derrière les visages. L’albinisme en Afrique reste prisonnier des superstitions. Cette particularité génétique, mal comprise, engendre discriminations et exclusion sociale. Par son initiative, Johny Chancel Ngamouana brise ces barrières. Son association Ajca donne la parole aux personnes atteintes d’albinisme à travers des portraits photographiques et des témoignages poignants. En associant chaque portrait à un témoignage et en créant des moments d’échange avec le public, l’exposition transforme les regards. Ces rencontres révèlent ce que la photographie seule ne peut capturer : la richesse des personnalités, des rêves et des talents qui se cachent derrière ces visages trop souvent jugés pour leur différence. L’engagement de l’Ajca depuis 2010 va bien au-delà de la sensibilisation. Distribution de crèmes solaires, projet d’unité de fabrication locale, soins médicaux gratuits, scolarisation, autant d’actions concrètes qui rappellent que l’albinisme n’est ni une maladie fatale, ni une malédiction, mais une expression de notre diversité humaine. Il est temps que la société congolaise reconnaisse pleinement ses enfants albinos comme des êtres humains méritant protection, respect et égalité des chances. Les Dépêches du Bassin du Congo Edition:Édition du Samedi (SA) Notification:Non |