Classe d’écart

La 26^e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) seniors dames de handball, qui s’est déroulée du 27 novembre au 7 décembre à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a confirmé une thèse bien connue des spécialistes :  "Quand on évoque le handball féminin  africain,  l’honneur revient à l’Angola parce qu’il y a une classe d’écart avec  les autres, notamment  le Congo  qui éprouve  de sérieuses difficultés à retrouver la place qui était la sienne sur l’échiquier continental."

Ce fossé ne peut être comblé que si nous prenons conscience que le sport de haut niveau est devenu une science. Si la force des Palancas negras réside dans la constance, il y a lieu de reconnaître que les performances en dents de scie de nos joueuses pour des motifs de préparation ont eu plusieurs impacts dans la position qu’occupait le Congo. Troisièmes à la dernière CAN, les Diables rouges ont chuté du top 3 pour se retrouver à la sixième place, un rang qu’elles n’avaient plus occupé depuis 2012. 

La non-qualification à la phase finale de la Coupe du monde 2025 co-organisée par l’Allemagne et les Pays-Bas a annihilé les efforts des joueuses et démontré que les quatre victoires d’affilée obtenues dans la phase de groupe n’étaient pas construites sur des fondations solides. En réalité, la probabilité de l’échec était très élevée au regard de l’état d’esprit avec lequel nos athlètes ont disputé cette CAN.

Les Diables rouges ont, en effet, traversé le fleuve avec une dose de confusion dans leurs bagages. Sans motivation, l’on voyait mal comment elles pouvaient survivre à l’enjeu d’une compétition aussi exigeante. Dans ces conditions, le quart de finale contre les Tunisiennes était devenu une montagne a priori trop haute pour le Congolaises sommairement équipées. Le mal étant maintenant identifié, attaquons-le à la racine pour espérer atteindre les objectifs fixés.