Opinion

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Inhumanité

Mardi 8 Juillet 2014 - 12:00

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Ce qui se passe sous nos yeux à travers le monde et que nous pouvons ignorer puisque les télévisions du monde entier, les sites internet, les réseaux sociaux nous en apportent continument les images prouve que le monde moderne n’a pas changé la nature de l’homme. Plus que jamais, celui-ci reste un loup pour l’homme auquel la soif du pouvoir, la fascination de l’argent, le fanatisme religieux, l’attrait irrésistible de la violence, le goût du sang imposent des comportements pires que ceux des animaux.

Cette inhumanité nous l’avons-nous-même connue il y a très exactement dix-sept ans lorsque la guerre civile vint ruiner les espoirs que notre peuple avait placés dans l’accession à la démocratie. Et nous l’avons subie dans notre chair comme dans notre cœur trois longues années durant avant que la raison prenne le pas sur la passion, l’intelligence sur l’instinct, la paix sur la mort.

Ayant su faire taire, sans l’aide de personne, nos mauvais instincts et œuvré pour une réconciliation dont nous tirons aujourd’hui les bénéfices, nous sommes bien placés pour dire aux peuples qui se déchirent autour de nous que ni la force, ni la violence ne résoudront jamais aucun problème. Leur dire aussi que pour sortir d’une crise qui déchire un peuple, une nation, il n’est d’autre voie possible que le dialogue, l’ouverture d’esprit, la compréhension réciproque, le pardon aussi comme l’avait compris en son temps Nelson Mandela.

À notre porte, en Centrafrique, se joue dans le moment présent un drame qui a déjà coûté la vie à des milliers d’hommes, de femmes, d’enfants et qui en coûtera beaucoup plus encore si un tel dialogue ne s’engage pas rapidement entre les belligérants. Notre pays, dit-on dans les milieux généralement bien informés, pourrait abriter prochainement une conférence de la paix, à laquelle participeraient les belligérants des deux bords. Si tel est bien le cas, mieux vaudrait aller vite et réunir les frères ennemis sous un même toit.

Alors, en effet, s’engageraient effectivement le débat intérieur, l’examen de conscience réciproque que la guerre larvée  rend impossible à Bangui, mais qui, seuls, pourraient ramener la paix dans ce pays frère. Alors, effectivement, le peuple centrafricain pourrait se remettre à espérer en des jours meilleurs.   

Les Dépêches de Brazzaville

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