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Mardi 5 Août 2014 - 11:07

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Les uns après les autres, tous les feux se mettent au vert sur la voie menant à la révision de la Constitution et à l’adoption par référendum d’un nouveau texte fondamental. Voilà qui ne saurait nous surprendre, nous qui observons depuis plusieurs mois la maturation progressive de ce grand projet à travers les multiples rencontres organisées sur le terrain pour en débattre avec les plus hautes autorités de l’État. Mais voilà qui nous conduit aussi à poser deux séries de questions dont les réponses conditionneront, à notre avis du moins, la réussite ou l’échec de l’opération :

1- Que proposera concrètement aux citoyens congolais le texte qui doit faire l’objet de ce référendum ? Se contentera-t-il de modifier le nombre des mandats présidentiels et l’âge limite admis pour ceux ou celles qui brigueront à l’avenir le pouvoir suprême ? Ou bien s’attaquera-t-il au fond du problème, c’est-à-dire à l’adaptation de nos institutions aux réalités de ce temps et du monde dans lequel nous vivons ? En somme, et pour faire bref, sera-t-il un simple aménagement du texte fondamental qui nous régit depuis 2002 ou bien fera-t-il de la Constitution congolaise la première vraie Constitution africaine du continent ?

 

2- Le référendum sera-t-il précédé par une campagne d’explication et de débats conduite sur toute l’étendue du territoire congolais, ou ne mobilisera-t-il que la classe politique ? Se préoccupera-t-on de ce que pense le peuple, ou s’en tiendra-t-on aux sempiternels dialogues de sourds qui opposent les tenants de la majorité et les tenants de l’opposition ? Ira-t-on au devant d’une opinion publique qui ne demande qu’à se mobiliser comme le prouvent les rencontres organisées ces derniers mois dans les différents départements du pays, ou bien laissera-t-on le champ libre aux professionnels de la politique dont chacun sait qu’ils sont quelque peu déconnectés avec la réalité ?

S’il est vrai qu’une nouvelle Constitution permettrait d’asseoir notre jeune démocratie sur des bases plus solides, il l’est tout autant, sinon plus, que l’adoption de ce texte doit être l’affaire de tous et non demeurer le lot d’une minorité qui fait de la politique son capital plus ou moins exclusif. Peut-on, en effet,  rêver plus belle occasion d’écouter ce que veut le peuple congolais ?

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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