Opinion

  • Éditorial

Confirmation

Mercredi 6 Août 2014 - 9:18

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Nos deux organes d’information, Les Dépêches de Brazzaville et l’Agence d’Information d’Afrique centrale, ayant été présents à Washington et ayant rendu compte, heure par heure, de ce qui s’y passait à l’occasion du Sommet États-Unis/Afrique, sont bien placés aujourd’hui pour confirmer à leurs lecteurs que ce premier dialogue fut aussi chaleureux que constructif. Mais peut-on en conclure que la voie pour une coopération efficace entre les deux continents est bien ouverte ? Évidemment non, pour deux raisons qui se conjuguent.

1- La machine américaine est tout sauf simple. Certes, elle est dirigée par un Président doté de pouvoirs importants, mais celui-ci n’est pas libre de ses mouvements. Il doit compter, dans les deux chambres du Congrès,  avec une majorité souvent indisciplinée et une opposition bien décidée à lui mettre sans cesse des bâtons dans les roues. Il doit également tenir compte d’une administration multiforme qui, du Département d’État au Pentagone en passant par le Trésor, ne s’en laisse pas compter et contraint souvent le locataire de la Maison Blanche à prendre des décisions non conformes avec ses convictions profondes. Les interventions américaines dans différentes parties du monde au cours des dernières décennies sont là pour le confirmer.

2- Les États-Unis connaissent peu et mal l’Afrique. Leurs dirigeants, qu’ils soient démocrates ou républicains, n’ont jamais considéré le continent comme une terre d’avenir. Et l’on peut dire, sans crainte de se tromper, que  jusqu’à l’arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche, ils en sous-estimaient l’importance stratégique. Résultat des courses, ils ont laissé des pays comme la Chine s’engouffrer dans la porte laissée grande ouverte par les anciennes puissances coloniales – l’Angleterre et la France notamment – et se retrouvent aujourd’hui dans une position marginale incompatible avec leur statut de grande puissance. Il leur faudra donc faire preuve d’un grand  dynamisme dans les années à venir s’ils veulent corriger ces erreurs.

Disons le cependant clairement, notre continent a tout à gagner dans ce réveil tardif, car les moyens dont dispose l’Amérique de Barack Obama sont aussi puissants que divers. Il lui faudra seulement veiller à ce que les informations remontant vers les centres de pouvoir aux États-Unis soient sérieuses et fiables.  

 

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Éditorial : les derniers articles
▶ 6/3/2025 | Lutte acharnée
▶ 5/3/2025 | S’inspirer
▶ 4/3/2025 | Traite
▶ 2/3/2025 | Les prix flambent
▶ 27/2/2025 | Arnaque !
▶ 27/2/2025 | Un patrimoine à valoriser
▶ 26/2/2025 | Héritage durable
▶ 26/2/2025 | Préoccupation
▶ 25/2/2025 | Combler davantage
▶ 24/2/2025 | Cybersécurité