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Quand les parcelles inhabitées rendent les communautés urbaines sales !Lundi 11 Août 2014 - 10:45 La joie et le sourire étaient presque sur tous les visages lorsque des cités, longtemps restées rurales, ont été transformées en communautés urbaines par décret. Mais hélas ! Un gros problème se rencontre au niveau de toutes ces communautés urbaines, celui des parcelles de terrains inhabitées sur lesquelles poussent des herbes. De véritables îlots de brousses au milieu de nos désormais "villes". Pourtant ces parcelles de terrain appartiennent à des gens, ressortissants des mêmes cités. Leur attitude indifférente rend difficile la question d’assainissement de la ville. Cette réalité, communément partagée par toutes nos communautés urbaines, est une véritable épine sous le pied des différents gestionnaires de ces cités. Ces parcelles abandonnées où des parties de cueillette ou de chasse peuvent s’exercer faussent l'image de la ville ou de la communauté urbaine. En plus, ces herbes ne se limitent pas seulement à l’intérieur des parcelles. Elles débordent et envahissent des rues et ruelles voire même des avenues et certaines places publiques de nos communautés urbaines. De Bétou, dans la likouala, à Kakamoeka, dans le kouilou, en passant par Makoua dans la Cuvette, Ollombo dans les Plateaux ou Madingou dans la Bouenza, la réalité est la même. Trop de parcelles sous les herbes au milieu. Lors qu'on les interpelle, les propriétaires de ces parcelles résistent face à l’administration. Peut-être faut-il envisager de les vendre à ceux qui peuvent les rendre propres ou y construire ? Pas si sûr même si cela devrait résoudre le problème de l’assainissement et de la salubrité de l’environnement de nos nouvelles communautés urbaines. Que constate-t-on désormais ? Ces parcelles portent des inscriptions suivantes : « Parcelles appartenant à la famille X et elle n’est pas à vendre », « Terrains occupés par messieurs Y et Z », « Ici, c’est le domaine de T ». Des inscriptions qui témoignent bien que ces parcelles appartiennent à des gens bien connus. Pourquoi ces gens restent-ils indifférents aux appels et interpellations des autorités locales ? Ne savent-ils pas, ces propriétaires, que plus la ville est dans l'herbe, plus elle attire les insectes, reptiles, cafards et animaux dangereux sans oublier les bandits de grand chemin. Le deuxième constat, et le plus amer, est qu’un semblant d'entretien de ces parcelles intervient souvent lors des descentes massives de ces soi-disant natifs à l'occasion des échéances électorales ou lorsque des autorités politico-administratives arrivent dans ces localités. C'est alors qu'on les voit, ces occupants fantaisistes de parcelles de terrain inhabitées, errer tout autour de leurs domaines craignant une quelconque mesure coercitive de la part des autorités locales. Il revient aux autorités de ces communautés urbaines de multiplier de stratégies pour arrêter ce genre de comportement. Oui, la vente aux enchères a été l’une des possibilités pour rappeler à l’ordre ces occupants, mais la logique n’a vécu que le temps d’une rose dans de nombreuses communautés urbaines, car ces gens-là n'hésitent pas de descendere en catastrophe dans ces localités pour brandir leurs statuts politico-administratifs et obligeant certains responsables locaux à revoir leurs mesures. Acquérir un terrain est une chose, l'entretenir est tout autre chose aussi. Et c'est là où l'on juge chacun. Comment comprendre qu’une communauté urbaine qui peut avoir cinq à sept grandes avenues principales, qui devraient embellir le centre-ville, reste dans un état d’abandon total ? Cette réalité troublante interpelle à la fois les propriétaires de ces terrains, les gestionnaires de ces cités urbaines, les chefs de quartiers et même les habitants de ces villes. Étant donné que les services de cadastre se débattent pour des questions de lotissement, de dénomination, de numérotation et de tracé des rues et ruelles de nos villes, les gestionnaires des communautés urbaines devraient multiplier des astuces pour minimiser la généralisation de ce phénomène de parcelles non habitées et non entretenues qui rendent nos villes très sales.
Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) |