Opinion
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RèglesDimanche 10 Août 2014 - 10:33 L’idée de modifier la Constitution qui nous régit étant, semble-t-il, acquise au plus haut niveau de l’État, le débat qui s’est engagé il y a plusieurs mois et dont nous n’avons cessé de rendre compte ici même va nourrir un grand débat national dans les semaines et les mois à venir. Aussi convient-il de rappeler, avant qu’il ne s’engage publiquement, les règles qui devront régir les échanges de vues qui en découleront, si du moins l’on veut que ceux-ci permettent à notre jeune démocratie de progresser. La première de ces règles est la modération. Que l’on soit pour ou contre la révision constitutionnelle, le principe qui doit dominer les débats est celui de la formulation calme, pondérée, argumentée, des positions que chacun adoptera et exprimera. Rien, en effet, ne serait plus mauvais, plus dangereux, que d’engluer dans la passion politique un dialogue dont peuvent et doivent sortir de grandes avancées sur la voie de notre gouvernance publique. La deuxième règle est le respect des institutions qui nous ont permis de franchir une étape décisive sur la voie de la paix au lendemain des guerres civiles qui dressèrent notre peuple contre lui-même. Certes, comme toutes les créations humaines, ces institutions ne sont pas exemptes de défauts, mais elles nous ont réconcilié avec nous-mêmes et, à ce titre, méritent d’être respectées même si les uns ou les autres estiment qu’elles doivent évoluer. La troisième règle est la prise en compte des attentes réelles de la société à laquelle nous appartenons. Si ce travail avait été fait au lendemain de la Conférence nationale souveraine, le Congo n’aurait pas sombré dans le chaos comme il le fit quelques années plus tard. Au-delà des convictions politiques qui s’exprimeront à propos du changement de Constitution, ce qui comptera donc le plus est la recherche d’un consensus national sur les questions essentielles. Nos lecteurs doivent savoir que nous veillerons à ce que les trois règles énoncées, ici, soient strictement respectées dans nos propres colonnes. Tout simplement parce que les médias seront l’un des vecteurs privilégiés du débat national qui va s’engager et qu’à ce titre, ils devront faire en sorte que l’opinion des uns et des autres soit portée à la connaissance du public.
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