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Mercredi 5 Novembre 2014 - 15:36

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Toutes les analyses auxquelles nous nous référons confirment que la baisse des cours du pétrole sera durable. Même si elle ne provoque pas chez les pays producteurs une crise aussi grave que celle des années quatre-vingt du siècle précédent, elle aura pour la plupart d’entre eux des conséquences multiples, à commencer par la réduction d’un quart à un tiers de leurs ressources financières. 

S’il se stabilise durablement entre 80 et 60 dollars US comme le prévoient les experts les plus qualifiés, le prix du baril de pétrole brut ne plongera pas les pays comme le nôtre dans une crise aux conséquences imprévisibles, mais il imposera à leurs dirigeants des réformes drastiques dans le domaine de la gouvernance publique. Mieux vaut s’en convaincre dès à présent et prendre les mesures qui s’imposent afin que ce vaste mouvement planétaire ne débouche pas sur les troubles économiques et sociaux qui marquèrent chez nous la crise précédente.

Survenant alors que le Congo a pratiquement achevé sa reconstruction intérieure, la nouvelle crise qui se profile à l’horizon n’a rien de dangereux en soi. Mais elle imposera des décisions majeures au premier rang desquelles figurera la réduction des dépenses publiques et obligera simultanément la puissance publique à desserrer l’étau qui pèse sur le secteur privé afin que celui-ci prenne le relais et devienne le moteur principal de la croissance.

Jusqu’à présent, en effet, le progrès est né pour chacun de nous des dépenses considérables consenties par l’État pour l’aménagement du territoire, la construction des grandes infrastructures de communication, le désenclavement des départements isolés, l’exploitation des ressources naturelles. Ce travail de Titan étant achevé, ce sont maintenant les entreprises, petites et grandes, les coopératives, le commerce, la distribution qui devront s’activer si l’on veut que se poursuive la marche en avant de notre nation.

Une telle mutation ne sera sans doute pas facile étant donné le poids de l’État dans l’économie nationale. Mais nul ne pourra y échapper et c’est pourquoi il convient d’y préparer le peuple congolais sans attendre que les évènements se chargent de le faire au prix de troubles profonds.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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