Opinion

  • Le fait du jour

Les journaux : ceux qui écrivent et ceux qui lisent

Samedi 27 Décembre 2014 - 13:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Nous autres, journalistes, avons choisi un métier que l’on dit ingrat : tantôt vous êtes l’objet de compliments de la part de vos lecteurs ; tantôt ce sont des remontrances adressées par ces derniers, mais aussi par des hommes et des femmes, haut placés ou non, qui pensent détenir une certaine part du pouvoir d’agir ainsi. Le tout fait qu’effectivement le métier ne croule pas toujours sous des applaudissements. Surtout lorsqu’on y ajoute la pratique des professionnels eux-mêmes, de temps en temps pris en défaut d’honnêteté.

Ceci dit, la presse dans son ensemble, malgré l’apparition de la concurrence dans le traitement et la diffusion rapide de l’information (allusion faite à l’éclosion des réseaux sociaux), continue de jouer pleinement son rôle qui est d’informer l’opinion de ce qui se passe à travers le monde. Pour cela, qu’on l’admette ou non, les médias sont le miroir de la société. Il arrive d’ailleurs qu’ils deviennent tellement insaisissables que parfois cette dernière en pâtit : la presse fait et défait le monde, dit-on.

Au seuil de la nouvelle année 2015, alors que 2014 s’étiole, qu’il nous soit permis ici, de saluer celles ou ceux de nos lecteurs, au Congo et partout ailleurs dans le monde, qui ont gardé un lien presque charnel avec Les Dépêches de Brazzaville. Nous pensons en particulier à ceux d’entre eux qui, de temps en temps, mais presque souvent, ont pris le temps de nous adresser un e-mail, un SMS, ou un appel téléphonique. Parfois pour nous signaler qu’un fait a été mal rapporté suscitant un erratum, la plupart du temps aussi pour souligner non sans  intérêt, que tel ou tel papier paru dans le quotidien était de bonne facture. Ce feed-back est ce qu’il y a de plus précieux dans le rapport entre tout média et ceux qui le fréquentent.

À nouvelle année, nouvel état d’esprit pourrait-on dire. Si nous continuons à informer nos lecteurs comme il le faut, et corrigeons nos faiblesses, ce lien avec eux se renforcera davantage. Nous l’avions observé au long de l’année qui s’achève : aussitôt une information mise en ligne sur notre site Internet, aussitôt le nombre de visiteurs a bondi. Devrions-nous donc persévérer pour mériter cette confiance ? Cela s'entend. Mais si, au contraire, nous nous laissons emporter par la paresse et la monotonie, refusons d’accompagner l’information telle qu’elle court vite, nous risquerons gros avec notre image. Notre sens du devoir nous préservera !

Sachez néanmoins, chers lecteurs, être bons avec la presse. Non pas dans le sens de la considérer comme le meilleur des mondes. Mais pour ne pas chaque fois penser qu’une erreur qui s’y glisse le serait absolument dans l’intention de nuire ou de lyncher. Une presse qui lynche en prendra pour sa responsabilité ; celle qui tronque les faits ne sera pas logée à bonne enseigne. Néanmoins, ce qui ne se négocie pas est la ligne éditoriale de chaque média car là-dessus, lecteurs, auditeurs, téléspectateurs et internautes ont le choix. C’est là, bien sûr, qu’ils sont des hommes libres.
 

Gankama N'Siah

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Le fait du jour : les derniers articles
▶ 26/4/2025 | La Décennie verte
▶ 19/4/2025 | Équations librevilloises
▶ 12/4/2025 | Sauver les villages
▶ 5/4/2025 | Chars pour décimer
▶ 28/4/2025 | Un verre d'eau
▶ 21/4/2025 | Quel 18 mars!
▶ 14/4/2025 | Gabon: sauf surprise
▶ 7/4/2025 | Oligui plus vite