Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
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- Humeur - Faustin Akono
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- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Mise en gardeMardi 20 Janvier 2015 - 9:46 Ceux qui, au sein de l’opposition comme au sein de la majorité présidentielle, se croient assez forts pour faire échouer la réforme des institutions de la République feraient bien d’infléchir leur position avant qu’il ne soit trop tard. Tout indique, en effet, qu’une nouvelle Constitution sera effectivement proposée au peuple congolais dans les mois à venir et que l’agitation dont fait preuve aujourd’hui une partie de la classe politique congolaise ne modifiera pas le cours des évènements. Ce que ne comprennent visiblement pas les personnalités qui clament leur refus du changement sur les estrades et devant les micros des radios étrangères, c’est qu’ils n’ont pas le pouvoir de s’y opposer. Ne représentant qu’une fraction très minoritaire de l’opinion publique et n’ayant pour la plupart d’entre eux aucun mandat électif, ils n’ont pas la capacité de bloquer un mouvement qui parait d’ores et déjà irréversible. Ceci est d’autant plus vrai que la seule arme dont ils disposaient jusqu’à présent, à savoir les prises de position hostiles de personnalités étrangères peu au fait du problème, s’émousse au fur et à mesure que le temps passe car les données remontent enfin là où elles auraient dû parvenir dès le départ afin d’éviter toute erreur d’interprétation. Pour que les choses soient tout à fait claires, il convient de rappeler à celles et à ceux qui mènent aujourd’hui un douteux combat contre le changement de la Constitution que c’est au peuple congolais et à lui seul de se prononcer pour ou contre le nouveau texte fondamental qui lui sera sans doute proposé à bref délai. Les partis politiques n’étant que l’une des composantes de la société civile et ne représentant qu’une partie, très minoritaire d’ailleurs, du corps social ne sauraient avoir le dernier mot dans une affaire aussi grave, aussi essentielle pour notre pays. S’ils peuvent s’exprimer librement sur le sujet ils n’ont et n’auront jamais le pouvoir de se substituer aux citoyens. Mieux vaudrait le comprendre avant que ces derniers se chargent de les remettre brutalement à leur place lors du référendum qui sera organisé dans ce cadre. Disons pour conclure provisoirement sur le sujet que ceux qui dénient aujourd’hui à notre peuple le droit de se prononcer sur la gouvernance publique commettent une erreur historique qu’ils paieront sans doute très cher demain. Il est peu probable en effet que les Congolais leur pardonnent un tel déni démocratique
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |