Opinion
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CivismeSamedi 21 Février 2015 - 13:45 Dans le moment très particulier que nous vivons aujourd’hui, avec un débat sur la gouvernance publique et la modernisation de nos institutions qui peine à s’engager, il est bon de garantir au peuple congolais que le désordre ne s’installera pas dans la rue comme cela se produisit il y a maintenant près de vingt ans. Et de ce point de vue, les exercices qu’effectue la force publique sous l’œil attentif des médias s’avèrent rassurants. L’erreur que les pouvoirs publics risquent cependant de commettre dans ce contexte serait de croire qu’il suffit de montrer ses muscles pour persuader chaque citoyen que son pays tournera sans encombre cette étape de son Histoire moderne. Ce dont nous devons tous nous convaincre est, en effet, l’importance de la réforme qui surgira des urnes le moment venu et cela ne peut venir que d’une action civique menée sur le terrain à laquelle prendront part les forces vives, toutes les forces vives de la nation sans exception. Dans le même temps donc où se met en place le dispositif chargé d’assurer la sécurité publique tout au long du processus, les institutions de la République doivent se mobiliser pour expliquer l’enjeu du débat, mettre à la disposition des citoyens les informations qui leur permettront de se faire une opinion, répondre aux mille et une questions que chacune et chacun ne manqueront pas de se poser. Mais ce travail ne sera accompli que si les pouvoirs publics, les organisations de la société civile, les collectivités nationales et locales se mobilisent sans attendre à travers tout le pays, jusque et y compris dans les localités les plus reculées. Nous sommes de ceux qui pensent qu’un tel moment est propice pour développer l’instruction civique. Et nous disons qu’il serait dommage de ne pas saisir cette occasion pour sensibiliser le peuple congolais aux mérites de la démocratie. Après tout, c’est ce régime politique, né du chaos de la guerre civile de 1997-1998, qui nous a permis, au terme de quinze longues années d’efforts collectifs, de parvenir au stade où nous sommes. Et c’est bien à sa consolidation que nous nous attachons aujourd’hui. Disposant des puissants moyens de communication que fournissent les technologies modernes, l’État a tout pour mener à bien ce travail de fond.
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |