Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
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- Analyse - Xinhua
Un jour …Lundi 23 Février 2015 - 17:50 Un jour peut-être, un jour sans doute, un jour certainement, les Congolais jugeront sévèrement l’attitude de ceux qui prétendent aujourd’hui leur refuser le droit de se prononcer librement sur la réforme de la gouvernance publique. Ils leur rappelleront, notamment, qu’après avoir réclamé à tue-tête, et pendant des années, l’abolition d’une Constitution qu’ils présentaient comme conçue dans le seul but d’assurer ad aeternam le pouvoir de Denis Sassou N’Guesso, ils en vinrent à adopter une attitude radicalement inverse sous prétexte que celui-ci pourrait modifier le nombre et la durée des mandats présidentiels. La plus grave erreur que commettent aujourd’hui les dirigeants de l’opposition est, en effet, de croire que le peuple congolais a la mémoire trop courte pour se souvenir des positions radicales qu’ils prirent dans un passé qui n’est pas si lointain que le temps ait pu l’effacer. Non seulement ils se décrédibilisent dangereusement dans le moment précis où ils devraient s’employer à démontrer leur sérieux, leur respect de l’opinion publique, leur volonté de répondre aux attentes légitimes de notre peuple, mais encore ils projettent d’eux-mêmes l’image d’hommes et de femmes politiques dont le seul objectif est le départ de celui qui sut redresser le Congo au terme de quinze longues années de sacrifices collectifs. Un tel comportement est d’autant plus choquant que ces mêmes politiciens ne se préoccupent nullement de s’enquérir du contenu probable de la nouvelle Constitution qui sera proposée dans quelques mois aux citoyennes et citoyens de notre pays. Considérant, sans en avoir la moindre preuve, que cette réforme aura pour seul but d’assurer le maintien au pouvoir du Président de la République, ils en viennent à nier le premier fondement de la démocratie qui est le libre choix par les citoyens du texte fondamental qui régit leur République. Une attitude d’autant plus inacceptable qu’ils utilisent des médias étrangers complaisants pour répandre leurs inepties. Le seul conseil que l’on puisse donner à ceux qui affirment, la main sur le cœur, parler au nom de notre peuple est de s’en tenir à ce qui est avéré et de ne pas présenter comme certains des schémas dont ils ne savent rien. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |