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Mal-gouvernance

Mercredi 25 Septembre 2013 - 20:00

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Que nous apprend l’opposition incarnée par les partis signataires de la déclaration du 17 août sur les élections législatives de 2012, encore appelée « opposition radicale »   ? Que c’est la règle ! Tous les Congolais se comportent de la même manière. Tous, anciens ministres ou ministres en poste, anciens directeurs généraux de sociétés d’État ou nouveaux suivent une seule logique. Dès qu’ils sont nommés, ils se pressent vers l’ancienne métropole, la France. Aux frais du contribuable, ils acquièrent biens meubles et immeubles, y installent femmes et enfants, se plient en quatre pour que ces derniers obtiennent la nationalité de l’ex-colonisateur.

Au reste, ils se fondent dans la mal-gouvernance, laquelle leur donne le droit, tous les droits de dilapider les fonds publics afin de soutenir le séjour de leurs familles en France. Tant qu’ils sont aux affaires, tout se passe bien ; quand qu’ils n’y sont plus, tout va mal, et ils se rendent coupables d’un vice honteux, chercher des pouilles à leur pays et à ses dirigeants à longueur de journée. Ils apprennent aux hommes et aux femmes qui s’élèvent par l’effort dans leur pays d’accueil que « chez nous, le seul argent volé l’a été ou l’est par ceux qui sont au pouvoir, qui nous ont écartés de nos fonctions, ne veulent pas nous voir reprendre des postes pour continuer à voler. »

La note publiée le 25 septembre, par « le collectif des partis de l’opposition signataires de la déclaration du 17 août sur les élections législatives de 2012 » renseigne en substance sur l’état d’âme de ceux qui l’ont rédigée. N’apportant aucune réponse ou même aucune proposition concrète aux problèmes d’éducation, de santé, d’électricité, de transport, de logement dont souffre le peuple, ces signataires, dont certains détiennent, comme ceux qu’ils critiquent, d’importants biens meubles et immeubles en France, se moquent crânement de ce peuple. « A beau mentir qui vient de loin », dit l’adage.

Au plus fort des débats de la conférence nationale souveraine de 1991, le vieux Charles David Ganao, touché par les dénonciations de la mal-gouvernance d’avant la grand-messe, eut cette réplique mémorable : « Ils n’ont pas aimé le pays. » Ceux qui parlent aujourd’hui faisaient partie du groupe de ceux-là, mais d’autres parmi eux ont montré aussi, lorsqu’ils étaient aux affaires, qu’ils se sont comportés comme de véritables prédateurs. La preuve ? Ils ont perdu le sommeil depuis qu’ils ont été remerciés.

 Aux Congolais de tous bords, du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest, du Centre, de retenir que la démarche de ceux-là ne mènera le pays nulle part. En tout cas, pas vers le bien-être, le dialogue, l’unité et l’apaisement. Par contre, on peut se féliciter que dans leur déclaration ces partis aient exigé plus de justice.

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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