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Jeudi 26 Septembre 2013 - 9:45

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L’Europe traversant une crise plus profonde que ne le croient et ne le disent ses dirigeants, peut-on considérer que la victoire électorale remportée dimanche par Angela Merkel en Allemagne changera quelque chose au destin du Vieux continent ? Telle est la question que se posent aujourd’hui tous les gouvernants de par le monde, avec une inquiétude certaine étant donné le poids économique et financier de cet agglomérat de Nations disparates qui ne parvient pas, en dépit de sa puissance matérielle, à constituer une véritable communauté et qui, de ce fait, demeure un nain politique.

La Chancelière allemande ayant prouvé sa capacité à prendre sur le plan interne les bonnes décisions, on peut tenir pour certain qu’elle s’efforcera de convaincre ses partenaires sinon de l’imiter, du moins de s’inspirer des méthodes qu’elle applique pour échapper à la crise. Mais il n’est pas certain qu’elle y parvienne face à l’Angleterre qui se demande si elle doit ou non rester au sein de l’Union européenne et face à la France déboussolée qui ne sait plus comment restaurer l’équilibre de ses finances publiques, se débat dans des contradictions internes apparemment insolubles, se trouve menacée par des tensions sociales de plus en plus fortes.

La seule façon de résoudre ces problèmes serait sans doute de franchir un pas décisif sur la voie de l’intégration en faisant de l’union économique présente une union politique qui permettrait d’aplanir les divergences entre États. En imitant, par exemple, les États-Unis d’Amérique qui eurent le courage, au sortir de la terrible guerre de Sécession, de se réconcilier en fédérant dans une seule Nation les États qui s’étaient opposés les armes à la main. Mais le poids du passé européen, avec ses innombrables conflits et ses deux guerres mondiales, est tel qu’un cheminement rapide sur cette voie est peu probable, au moins dans l’immédiat.

D’où cette évidence que les pays comme le nôtre devraient être plus présents qu’ils ne le sont en Allemagne, ne serait-ce que pour convaincre Berlin de regarder enfin vers nous, vers le Sud, vers cette Afrique à la fois si proche et si lointaine que ses dirigeants n’ont jamais su approcher. Si l’on admet cette évidence que l’Allemagne pèsera dans les années à venir sur l’Europe plus encore qu’elle ne l’a fait jusqu’à présent, la nécessité d’un tel mouvement apparaît évidente.

Les Dépêches de Brazzaville

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