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Riche, mais…

Vendredi 4 Octobre 2013 - 1:04

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Il est indiscutable qu’après avoir travaillé d’arrache-pied pendant quinze longues années pour se reconstruire, le Congo est aujourd’hui un pays riche. Riche en ce sens qu’ayant obtenu l’annulation de la majeure partie de sa dette extérieure grâce au Club de Paris et au Fonds monétaire international, il peut disposer librement des fonds que lui procure l’exploitation mesurée, rationnelle, raisonnable des ressources dont la nature l’a amplement doté.

Le problème, car il y en a bien évidemment un, est que la gestion des finances publiques n’est pas la meilleure qui soit. Au plan des rentrées, un long chemin reste à parcourir pour que rentre effectivement dans les caisses publiques ce qui est dû à l’État par les entreprises chargées d’exploiter les gisements de matières premières, par les opérateurs économiques de toutes dimensions, par les simples particuliers, bref par les différents acteurs de la vie économique. Et au plan des sorties, c’est-à-dire des dépenses de l’État dans ses différentes composantes centrales ou décentralisées, bien des progrès sont à accomplir pour que le moindre franc CFA dépensé serve effectivement à l’émergence de notre pays.

Dans un pareil contexte, il est évident que la corruption, qui existe bel et bien chez nous comme dans toutes les sociétés humaines, doit être combattue avec la plus grande énergie. Mais le premier et le plus grave défaut auquel les pouvoirs publics doivent remédier est le gaspillage des fonds publics que les citoyens constatent autour d’eux et qui nourrit à juste titre dans leur esprit le sentiment qu’ils sont les oubliés de la prospérité retrouvée du Congo.

Il est inutile, à ce point du raisonnement, de donner des exemples précis tant le mal est répandu autour de nous. Mais il est essentiel, en revanche, de réfléchir aux dispositions que la puissance publique devrait prendre, du haut en bas de l’échelle, pour corriger ce défaut. S’il est, en effet, une réforme que les Congolais, tous les Congolais, appellent de leurs vœux, c’est bien celle qui garantirait le bon usage de la finance publique.

Riche certainement, mais peut assurément mieux faire : tel est le diagnostic que l’on doit poser aujourd’hui sur l’état de notre pays !

Les Dépêches de Brazzaville

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