Opinion

  • Éditorial

Souveraineté

Mardi 8 Octobre 2013 - 9:18

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


S’il est une bataille que l’Afrique, et donc le Congo, doit gagner aujourd’hui c’est bien celle de la reconnaissance de la pleine souveraineté des États qui la composent. Une bataille difficile puisque, comme on le voit avec les dérapages de la Cour pénale internationale ou les agressions de toute nature conduites depuis l’Europe contre les dirigeants africains, la reconnaissance de ce principe sur lequel repose aujourd’hui la paix entre les nations, se trouve vicieusement battue en brèche par certaines grandes puissances.

Pour dire les choses crûment, les puissances dont il est ici question sont celles qui n’ont toujours pas compris, plus d’un demi-siècle après la fin de l’ère coloniale, que l’Afrique est aujourd’hui composée de nations libres qui n’ont aucun compte à leur rendre. En effet, ni la Chine, ni la Russie, ni l’Inde, ni aucun autre grand pays ne se permettent d’intervenir dans les affaires intérieures des nations africaines, ce qui explique pour une large part leur percée spectaculaire sur le continent et le déclin rapide de l’influence des pays occidentaux sur le continent.

Le problème est que, jusqu’à présent, nos frères africains ne se sont guère préoccupés de leur stature internationale. Pour des raisons difficiles à comprendre, mais que l’Histoire se chargera certainement d’expliquer, ils ont laissé les « Grands » gérer à leur guise les affaires de la planète. N’occupant pas de siège permanent au sein du Conseil de sécurité des Nations unies et ne détenant aucun poste de haute responsabilité dans les institutions financières mondiales, ils sont maintenus de façon systématique à l’écart des cercles où se prennent les décisions majeures.

Cela explique pourquoi leur voix se fait entendre avec une telle faiblesse sur la scène internationale. Avec des conséquences désastreuses comme on l’a vu lors de l’effondrement de la Libye qui a semé le chaos sur toute l’étendue de la zone sahélo-saharienne et qui aurait sans douté été évitée si l’on avait laissé les Africains gérer la crise comme ils avaient commencé à le faire.

Amener la communauté internationale à reconnaître enfin leur souveraineté dans tous les domaines est de façon très évidente l’objectif prioritaire que devrait maintenant se fixer l’Union africaine pour les années à venir.

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Éditorial : les derniers articles
▶ 7/9/2024 | Tout sauf anodin
▶ 5/9/2024 | Chine-Afrique
▶ 4/9/2024 | Rééquilibrer
▶ 3/9/2024 | Suivi
▶ 2/9/2024 | Mission
▶ 31/8/2024 | Échéances
▶ 29/8/2024 | Héros silencieux !
▶ 29/8/2024 | Engagement
▶ 27/8/2024 | Vite et bien
▶ 24/8/2024 | Dilemme