Opinion

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Représentation

Jeudi 17 Octobre 2013 - 11:15

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Il n’est pas nécessaire d’arpenter longuement les couloirs du palais du Parlement en ce temps de l’année où démarre le débat budgétaire pour saisir que derrière les grandes questions sur lesquelles les parlementaires se pencheront pendant près de trois mois se profile une discussion plus terre-à-terre qui concerne très directement députés et sénateurs. Cette question est celle des moyens alloués aux représentants du peuple pour exercer leur fonction, moyens jugés insuffisants par les intéressés qui déplorent notamment les difficultés auxquelles nombre d’entre eux se heurtent pour se déplacer.

La vérité oblige à dire que, mises à part les grandes villes desservies par avion de façon plus ou moins régulière – Pointe-Noire, Dolisie, Ollombo, Impfondo –, les liaisons entre la capitale et les différents départements du Congo sont aussi malaisées qu’aléatoires. L’étendue du territoire national (près de 1 500 kilomètres dans sa plus grande longueur), le mauvais état général des routes, l’absence de liaisons aériennes, la longueur des trajets par voie terrestre font qu’un parlementaire doit effectivement franchir une série d’obstacles impressionnante s’il veut être tout à la fois présent dans sa circonscription et assidu sur les bancs de l’assemblée à laquelle il appartient.

La vérité oblige aussi à dire que ce problème n’a jamais été réellement pris en compte jusqu’à présent par l’État en dépit des doléances qui remontent de façon régulière vers ses administrations. Cela, sans doute, parce que les députés et sénateurs des grandes villes, qui ne se trouvent pas confrontés à ce problème et exercent leur fonction de façon nettement plus confortable, ne se sont jamais vraiment mobilisés aux côtés des représentants de l’hinterland pour faire aboutir les revendications légitimes de ces derniers ; mais aussi parce que le gouvernement lui-même n’a pas inscrit la solution de ce problème parmi ses priorités.

Les réflexions peu amènes entendues ici et là dans les couloirs de l’Assemblée nationale comme du Sénat montrent que la question devient cruciale parce que l’absence de mobilité des élus pénalise fortement leur action et, fait plus grave encore, déconsidère peu à peu le régime démocratique aux yeux de la société civile, donc des citoyens. Attention donc !

Les Dépêches de Brazzaville

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