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Sacré Sammy Massamba !

Lundi 21 Octobre 2013 - 0:15

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Dans Ebandéli ya mossala, la chanson à succès de Kosmos Mountouari Côme sortie dans les années 1960, celles de ses premiers pas en musique avec les Bantous de la capitale, on écoute une guitare gazouiller des consonances proches du langage humain. En posant l’oreille, on est tenté de dire que l’accompagnateur et sa guitare se parlent. Un peu comme lorsqu’un certain Charles Edward Anderson Berry, dit Chuck Berry, vous égaye dans John B. Goode. Ici au Congo-Brazzaville, loin des États-Unis d’Amérique où Chuck Berry a fait carrière, le chanteur-auteur-compositeur est bien Kosmos. Mais, qui est ce virtuose qui se joue tant de sa guitare ? Eh bien, c’est l’inimitable Sammy Massamba !

Vendredi 25 octobre, Sammy, qui séjourne depuis une petite semaine au pays, donnera à l’Institut français du Congo (IFC) le premier concert des deux qu’il a prévus à Brazzaville et à Pointe-Noire. Lorsqu’il est passé à nos bureaux il y a quelques jours, sa guitare en bandoulière et sous la protection de sa compagne, Mickaëlla Mystille, l’artiste-musicien a exprimé avec un grand sourire le bonheur d’être accueilli à bras ouverts dans son pays et promis de réussir le pari des retrouvailles avec ses admirateurs.

En termes de répertoire, le sien est évidemment étoffé de belles mélodies. Un « best of » qu’il vient de réaliser sur lequel sont compilées quelque trente-deux chansons pour deux heures et quart de sensations. On retrouve ses tout premiers titres : Boukaka N’songo ou encore Nzoumba. « Les vieux enseignent que la route est bonne quand on chemine à deux », nous apprend-il dans le premier morceau. « J’attends de me marier à Nzoumba, la femme que j’aime », confesse-t-il dans le second.

Au demeurant, les nostalgiques des airs kongo et de lingala entendus dans les versions originales de Boukaka N’songo et de Nzoumba pourraient un tout petit peu se perdre. Sammy y a, en effet, introduit de nouvelles sonorités venues d’ailleurs, il a « changé la chanson », comme on dit, heureusement, sans trahir le fond de la rythmique qui vous emporte. On y savoure en passant du bon reggae, et nul ne s’en plaindra vraiment. S’il y avait un conseil à donner à ceux qui voudront bien se procurer ce best of, ou prendre un ticket pour l’IFC, ce sera de leur dire que le titre Félicie est une merveille.

Gankama N’Siah

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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