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Attention !

Mardi 5 Novembre 2013 - 0:20

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Il ne fait plus de doute pour personne que le Congo devient, au fil des mois et des années, l’un des pays africains émergents dont les investisseurs observent l’évolution avec une grande attention. Figurant parmi les pays les plus stables, les plus sécurisés, donc les plus sûrs du continent, il constitue une plateforme idéale pour qui s’intéresse au Bassin du Congo, cet espace géographique vaste comme trois fois l’Europe qui sera à coup sûr demain l’un des marchés les plus attractifs du tiers-monde.

Au point où nous sommes parvenus grâce aux grands sacrifices qui ont permis au Congo de se reconstruire au lendemain des guerres civiles de la fin du siècle précédent, nous devons cependant nous pénétrer de l’idée suivante : le peuple congolais ne tirera un réel profit de l’attraction qu’il exerce sur le monde extérieur que s’il est capable de se discipliner. Se discipliner, c’est-à-dire respecter les principes de bonne gouvernance sans lesquels l’ouverture des frontières, le développement des marchés, l’apport de capitaux étrangers ne sauraient donner de résultats probants.

Une telle affirmation semblera peut-être obscure à beaucoup, mais elle a un contenu très concret. Si, en effet, l’ordre administratif, la gestion rigoureuse des deniers publics, l’application stricte de la loi dans ce qu’elle a de plus pratique pour les hommes et pour les entreprises ne s’imposent pas sur toute l’étendue du territoire, l’attention que portent aujourd’hui les investisseurs à notre pays se muera vite, très vite même, en une défiance généralisée qui agira comme un boomerang.  Pour dire les choses de façon crue, le bouche à oreille international colportera sur les cinq continents l’idée que le Congo, en dépit des apparences, n’est pas un pays sur lequel il convient de miser. Et le travail accompli au cours des quinze dernières années ne produira évidemment pas les fruits attendus.

Plus que jamais, par conséquent, la règle qui s’impose à tout un chacun, particulièrement au sein de l’appareil d’État, est celle de la rigueur : rigueur financière, rigueur administrative, rigueur technique, rigueur morale même. C’est à ce prix et à ce prix seulement que nous parviendrons à transformer en actions ce qui n’est encore que des velléités, des projets. Attention donc à ne pas céder aux mirages de la facilité !

Les Dépêches de Brazzaville

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