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Mardi 19 Novembre 2013 - 0:18

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Le sommet qui débute aujourd’hui à Koweït réunira pendant deux jours les chefs d’État de l’Afrique et du Monde arabe. Avec, au cœur des débats, la recherche d’une coopération accrue entre ces deux parties du monde proches géographiquement, mais dont les relations ne se développent que lentement en dépit de la volonté affirmée des gouvernements.

De façon très significative, ce troisième sommet a été précédé d’une rencontre de hauts fonctionnaires dont le thème était le suivant : « Au-delà des promesses, vers un partenariat Afrique-Monde arabe ». Très significative, car les deux parties, tout en clamant haut et fort leur volonté de coopérer, se méfient visiblement l’une de l’autre, la première considérant que les pays arabes ne participent pas réellement à l’émergence du continent, tandis que la deuxième doute de la capacité des pays africains à accueillir comme il convient les investisseurs venus du Monde arabe.

Présent à Koweït lors de cette rencontre, Denis Sassou N’Guesso y sera certainement l’un des présidents africains les plus écoutés. Entretenant depuis longtemps des relations amicales avec nombre de pays arabes et perçu comme l’un des porte-paroles les plus responsables du continent, il aura beau jeu de démontrer à ses pairs que personne ne saurait se désintéresser de ce qui se passe en Afrique étant donné la rapidité avec laquelle celle-ci se développe. À quelques semaines de la tenue à Paris du sommet de l’Élysée, il lui sera facile de prouver que les pays arabes ne sauraient, sans danger pour leur influence, sous-estimer le formidable élan qui projette le continent en avant.

Sans doute, diplomatie oblige, ne sera-t-il pas question lors de ce troisième sommet, de l’inquiétude qui gagne les pays du Sahel, de l’Afrique centrale et orientale face à la poussée continue des islamistes radicaux. Mais l’on peut être certain que les dirigeants africains y feront référence lors des entretiens bilatéraux qui accompagneront les débats officiels. Confrontés à la menace que représentent ces agissements au Mali, au Nigeria, au Cameroun, en Centrafrique, en Somalie et autres lieux, ils sont bien placés pour demander à leurs homologues arabes de les accompagner dans la lutte vitale qu’ils mènent contre l’extrémisme religieux. Puissent-ils être entendus !

Les Dépêches de Brazzaville

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