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Exemplaire !

Mardi 3 Décembre 2013 - 2:53

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Pendant trop longtemps, chez nous comme ailleurs, la société civile a considéré que la collectivité nationale, sous-entendu l’État, devait prendre en charge l’aide sociale sans laquelle les plus démunis ne peuvent affronter les mille et une difficultés de la vie. Un sentiment qui l’a enfermée dans un système où l’égoïsme l’emportait sur la solidarité et où les valeurs traditionnelles des sociétés africaines s’effaçaient devant le désir de jouissance immédiate des individus.

À de multiples signes, cependant, l’on perçoit aujourd’hui une prise de conscience du rôle essentiel que l’initiative privée peut et doit jouer dans la mise en œuvre de programmes sociaux ambitieux. En voici un exemple parmi d’autres dont Brazzaville, notre capitale, est actuellement le théâtre : la Maison d’enfants de Nazareth que fait vivre sœur Marie-Thérèse.

Durement frappée il y a un an par un incendie qui causa la mort d’un enfant handicapé et détruisit plusieurs pièces du bâtiment qu’elle occupe dans le quartier de Mpila, cette institution a entrepris de panser ses blessures sans attendre l’aide publique. Elle s’est tournée pour y parvenir vers des Congolais et des Congolaises de bonne volonté qui ont su mobiliser autour d’eux de puissants soutiens. Et c’est ainsi que l’association Badao, créée et animée par le photographe mondialement connu Yann Arthus-Bertrand, a réalisé un film émouvant retraçant la magnifique aventure vécue par sœur Marie-Thérèse.

Diffusé par la télévision française il y a quelques semaines, ce film a eu un tel retentissement qu’en quelques jours la Maison de Nazareth a recueilli les fonds qui lui manquaient pour acheter un terrain et construire, toujours à Brazzaville, les nouveaux bâtiments qui permettront aux enfants abandonnés de se préparer pour leur vie active. Présenté à Brazzaville samedi soir grâce au Lions Club International devant une centaine de personnalités congolaises venues de tous les horizons, ce même film a déclenché un mouvement de solidarité qui s’annonce tout aussi important.

Conclusion évidente : n’attendons pas tout de l’État et prenons notre destin en mains. Nous en avons aujourd’hui les moyens.

Les Dépêches de Brazzaville

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