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Ne tombons pas dans le piège des exigences des fêtes de fin d’année !

Lundi 9 Décembre 2013 - 0:46

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Ces exigences sont plus subjectives qu’objectives, et ce sont des choses que l’on peut éviter puisque chaque jour qui passe a son train d’exigences ordinaires. Pendant les fêtes, la première exigence – cela dépend des foyers – est vestimentaire ; il faut donc réunir les moyens financiers nécessaires pour habiller tout le monde dans les familles nombreuses. La deuxième exigence est alimentaire ; il faut multiplier le nombre de mets et le flot des bières et liqueurs ce jour-là pour créer la différence avec les autres jours. La troisième exigence est liée à l’achat de jouets rares et coûteux pour faire plaisir aux enfants. La quatrième exigence, quant à elle, concerne la détente et toutes sortes d’ambiances, promenades et retrouvailles conviviales.

Cette liste n’étant pas exhaustive, il y a certainement d’autres exigences prioritaires que de nombreux ménages pourraient classer en première ligne, cela va de soi. Il est vrai est que toutes ces exigences occasionnent des sorties énormes d’argent, de folles dépenses. En gros, les fêtes de fin d’année, si on se laisse embarquer dans le boire, le manger, le vêtir, rongent les poches des chefs de famille. Ces dépenses n’étant pas obligatoires, pourquoi ne pas les limiter ?

Pire encore, certains foyers à la veille de ces fêtes sont frappés d’un stress inqualifiable, et on a vu des couples se disloquer à cause de ces exigences exagérées, exorbitantes et subjectives nées d’un comparatisme aveugle. « Je veux m’habiller comme l’épouse de X », disait très haut une femme à son époux qui pensait qu’elle avait peu réfléchi à leurs capacités financières du moment. Et à cause des débordements marquant les festivités de fin d’année, certains hommes ont déserté leur foyer pour aller se faire « mario » (synonyme d’homme vivant sous le toit de sa femme) ailleurs et revenir après les fêtes. « Il est quand même curieux, se plaignait l’an dernier une ménagère, que les prix des denrées alimentaires et des habits galopent pendant les fêtes, cela coûte extrêmement cher aux familles nombreuses que nous sommes. Il faut revenir à l’ordinaire et éviter les abus pendant les fêtes », concluait cette ménagère.

Parlons des jouets pour les enfants : il y a de l’exagération chez bon nombre de parents. Comment comprendre que pour un enfant de deux ans, qui ne connaît absolument rien aux fêtes, les parents perdent toute mesure et achètent des jouets extrêmement chers ? Est-ce la faute à l’enfant ou est-ce la folie des parents ? Et ce sont ces parents qui seront les premiers à se plaindre de la sortie d’argent. Une chose est sûre : rares sont les parents qui au lieu de dépenses folles en jouets et tissus s’engagent à compléter la documentation de l’enfant qui parfois manque des livres au programme pour bien suivre les notions enseignées en classe à travers des séries de lecture et relecture à domicile. C’est aussi cela faire plaisir à l’enfant.

Pour ce qui est des repas, ce n’est pas parce que c’est la fête que le ménage doit coûte que coûte multiplier les mets. En réalité, les ménages devraient réduire et simplifier ces mets pour ne pas tomber dans le piège des dépenses non prioritaires, car quelques heures après le passage de la fête le fond des marmites et des assiettes est jeté à la poubelle. C’est du gaspillage pur et simple. Autrement dit, pourquoi trop de nourriture pour ne manger que peu ? Cet argent aurait permis d’autres opportunités socioéconomiques.

Et que dire des vêtements ! Des hommes vont aux extrêmes, alors que la fonction première d’un habit contraste avec l’ostentation aveugle et spontanée qui naît pendant les fêtes chez certains. Des femmes, par sentiment de supériorité face à d’autres, veulent s’habiller en comparaison en alignant une kyrielle de wax chers. Il en va de cet esprit aussi chez certains hommes qui pensent que ce jour-là il faut aligner une suite de parures luxueuses. Or la fête, qu’on le veuille ou non, est un moment comme un autre, l’espace de vingt-quatre heures. Et alors la question que l’on se peut se poser est comment faire pour éviter ces abus lors des fêtes de fin d’année. Réponse : il n’existe pas de repas idéal pour les fêtes de fin d’année, ni habits imposés, ni jouets obligatoires ; on peut donc revenir à l’ordinaire et à la simplicité.

Limitons nos dépenses, car les fêtes sont des jours comme les autres. Tout se passe dans la pensée, on peut éviter ces exigences subjectives sources de dépenses exorbitantes qui peuvent être lourdes de conséquences pour les familles.

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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