Et même si …

Oui, même si la préparation de l’élection à venir des députés à la chambre basse du Parlement est marquée par des affrontements plus ou moins larvés au sein des grandes formations de la majorité comme de l’opposition, le véritable enjeu de ce scrutin est plus que jamais la participation effective des électeurs. C’est elle, en effet, qui permettra de déterminer si le peuple congolais entend simplement reconduire les forces politiques qui soit gèrent le pays, soit en contestent la gouvernance depuis des décennies, ou bien s’il entend profiter de l’occasion pour établir de nouvelles lignes de force dans le monde politique.

Nous l’avons écrit à plusieurs reprises ici même ces derniers mois et nous ne cesserons pas de le répéter, le véritable enjeu du scrutin qui approche à grands pas ne réside pas seulement dans le choix des hommes et des femmes qui occuperont demain les travées de l’Assemblée nationale. Il réside également et certainement tout autant dans le degré de mobilisation qu’il suscitera dans le corps électoral.

Alors que le PCT, l’UPADS, le MCDDI et autres grands partis planchent sur les très nombreux dossiers de candidature qui leur sont soumis, alors que des pressions de tous ordres s’exercent sur les commissions internes chargées de déterminer qui représentera ces formations sur le terrain le jour venu, il n’est pas inutile de rappeler que la future Assemblée nationale devra être réellement représentative des courants qui parcourent aujourd’hui la société congolaise. Si, par malheur, le taux d’abstention se montre élevé au soir des deux tours de l’élection, l’on peut tenir pour certain, en effet, que la volonté de « rupture » affirmée par le président de la République au lendemain  de sa propre élection aura peu de chances de prendre corps.

Plus que jamais, par conséquent, il importe de sensibiliser le corps électoral à l’importance du scrutin qui approche. Une tâche qui incombe, bien sûr, aux administrations nationales et locales chargées d’organiser cette élection, mais qui relève tout autant de la responsabilité des élus qui brigueront un nouveau mandat comme des personnalités qui tenteront de se faire élire.

Nul ne saurait, dans le moment présent, ignorer, ou feindre d’ignorer, cette vérité en se concentrant sur le seul problème de la sélection des candidats et candidates.