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Mardi 30 Mai 2017 - 12:00

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Faut-il s'étonner, s'offusquer que des hommes et des femmes se présentant comme les leaders de l'opposition refusent de participer aux deux grands scrutins qui approchent, à savoir les élections législatives et les élections locales ? Evidemment non. Murés depuis des mois dans le rejet des réformes institutionnelles que proposait à juste titre le président Denis Sassou N'Guesso et que le peuple congolais a approuvées à une large majorité, ils ont déserté la place publique et ne peuvent plus faire machine arrière sans achever de se détruire politiquement.

Là précisément réside, si l’on peut dire, l'un des intérêts du double scrutin qui se déroulera chez nous au mois de juillet prochain. Au-delà de la majorité parlementaire qui apparaîtra dans l'hémicycle, mais aussi dans les assemblées locales, cette échéance permettra de mesurer précisément l'influence de l'opposition dite "radicale" qui s'est opposée à toute réforme, a tenté de dresser l'opinion publique contre le pouvoir, a joué la carte de l'abstention.

Si, comme tout semble aujourd'hui l'indiquer, les électeurs se mobilisent le jour du vote et viennent en masse déposer leur bulletin dans l'urne cette même opposition perdra le peu de crédibilité qui lui restait. N'ayant plus de base populaire elle verra se détourner les médias qui tendaient jusqu'alors vers elle micros et caméras, se distendre les liens qu'elle avait su nouer au fil du temps avec de grandes formations politiques étrangères, se réduire inexorablement les fonds qui lui permettaient de vivre. Il ne lui restera plus alors qu'à se saborder, à tirer un trait sur son histoire.

Autant dire, une fois de plus, que vu du côté de la majorité présidentielle comme de l'opposition républicaine le principal enjeu des élections qui approchent est bien celui de la participation, du vote blanc ou nul, bref de l'engagement citoyen. Faire en sorte que l'appel au boycott ne trouve pas, ou peu d'échos dans la société civile mettrait en effet un terme définitif à la manœuvre engagée depuis des mois par les "radicaux" pour discréditer notre jeune démocratie.

La partie, certes, n'est pas encore jouée mais son issue est désormais plus que probable. Qui, sincèrement, pourrait s'en plaindre ?

Les Dépêches de Brazzaville

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