Opinion
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SouffrancesMercredi 31 Mai 2017 - 16:39 Il y a, bien sûr, celles qu'endurent les familles frappées par le chômage et la réduction brutale des ressources qui en découle, mais il y a aussi la souffrance que provoque simultanément dans les entreprises petites ou grandes la baisse d'activité générée par la crise économique qui frappe le Congo depuis près de deux ans. Et cette souffrance n'a rien d'artificiel comme le montre la note de conjonture que s'apprête à publier l'Union patronale et interprofessionnelle du Congo (Unicongo). Résumée en quelques mots, cette note fait apparaître que près de 80 % des entreprises membres de l'organisation ont vu leur chiffre d'affaires diminuer de quelque 40 % au cours des exercices 2015-2016. Avec cette conséquence, dramatique à tous égards, que pour la seule année 2016 plus de douze mille personnes ont été licenciées et que, durant le premier trimestre de cette année 2017, près de trois mille emplois supplémentaires ont dû être supprimés par les entreprises membres d'Unicongo. Si l'on ajoute à ce qui précède le fait que l'Union patronale dénonce à juste titre la multiplication simultanée des contrôles exercés par les administrations publiques - quinze fois en moyenne par entreprise pour la seule année 2016 - avec les pénalités diverses qui en découlent on prend la juste mesure de l'ampleur de la crise qui frappe de plein fouet les acteurs économiques dans notre pays. Ceci alors même qu'en Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, la croissance économique et donc l'emploi dépendent de façon croissante de l'activité des entreprises dans tous les domaines. S'il est un devoir que devrait s'imposer l'Etat dans un semblable contexte c'est bien de réduire la pression que ses différentes administrations exercent sur le secteur privé et aussi, pour ne pas dire surtout, de veiller à régler ses propres dettes à leur égard. Celles-ci atteignent, en effet, un niveau alarmant dans tous les domaines et contribuent fortement à la réduction globale de l'activité qui accompagne la crise pétrolière. Alors que l'horizon s'éclaircit pour le Congo quelques gestes forts faits par l'Etat dans ces deux domaines rendraient confiance à ceux qui peinent et qui souffrent.
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