Opinion
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MueSamedi 1 Juillet 2017 - 15:47 La mue dont il est ici question concerne essentiellement la majorité présidentielle qui devrait, en bonne logique, sortir une nouvelle fois vainqueur des prochaines élections législatives étant données la faiblesse et surtout la division des forces de l'opposition, mais qui pourrait également connaître une mutation difficile à vivre. Dominée depuis des lustres par le Parti congolais du Travail cette majorité a, en effet, toutes les chances de voir apparaître simultanément en son sein et autour d'elle des groupes d'élus indépendants qui l'obligeront à s'adapter au temps présent. Si la partie n'est pas jouée, elle constitue malgré tout une donnée bien réelle pour un parti que l'usure du pouvoir et les changements en cours dans la société civile contraindront tôt ou tard à changer de visage s'il veut garder son influence au- delà du présent quinquennat. Ayant su s'adapter à l'instauration de la démocratie après avoir été longtemps le parti unique de la République, le PCT doit impérativement s'adapter maintenant à la nouvelle donne politique et sociale que génère le temps présent. Et tout indique que ce ne sera pas facile même si sa victoire semble aujourd'hui probable dans le cadre des élections législatives comme dans le cadre des élections locales. Quelle forme prendra cette mue inévitable étant donnée la rapidité avec laquelle évolue une société fortement rajeunie et de plus en plus ouverte sur le monde ? Il est, bien sûr, impossible de le dire avant que les électeurs aient émis leur verdict. Mais il est probable qu'elle passera par la tenue du congrès national qui a été maintes fois repoussé ces derniers mois et qui verra s'exprimer de nouvelles idées, de nouvelles aspirations, de nouvelles exigences. Avec le risque de voir une partie des nouveaux députés élus sous l'étiquette des "indépendants" constituer une ou des forces dissidentes qui soutiendraient l'exécutif tout en affirmant leur autonomie. S'il parait évident que l'opposition n'a guère de chances de renforcer ses positions dans les institutions électives de la République étant donnés ses divisions internes et son rejet non formulé mais bien réel de l'Etat de droit il l'est tout autant, pour les observateurs de la scène politique congolaise, que la majorité, elle, va devoir se transformer. Attendons et voyons !
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